Vaccination contre la rage | Opération raton laveur

La hausse des cas de rage animale dans le nord du Vermont inquiète les autorités québécoises, qui mènent cette semaine une opération de vaccination des ratons laveurs en Estrie et en Montérégie. La presse y ont assisté.


Publié à 1h02

Mis à jour à 5h00

(Saint-Armand) « C’est un succès garanti ! », s’enthousiasme Guillaume Tremblay en déposant un appât vaccinal au bord d’une petite rivière parsemée de nombreuses traces de pattes de raton laveur.

« C’est une autoroute pleine de coons », illustre le technicien de la faune du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).

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PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

La presse accompagné une opération de vaccination des ratons laveurs.

«Dès qu’on y met un vaccin, c’est sûr qu’il sera mangé la nuit suivante», a déclaré d’un ton confiant celui qui coordonne sur le terrain la campagne de vaccination contre la rage du raton laveur menée depuis lundi dans la vallée du lac Champlain. .

Cette région à cheval sur l’Estrie et la Montérégie est « la porte d’entrée naturelle » du virus, bien implanté au sud de la frontière, explique la biologiste Marianne Gagnier, coordonnatrice provinciale de surveillance et de contrôle de la rage au MELCCFP.

Les cas de rage animale sont en hausse au Vermont depuis 2022, avec une quarantaine de cas enregistrés par an, dont un à 10 kilomètres du Québec, principalement chez les ratons laveurs et les mouffettes, qui partagent les mêmes habitats.

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INFOGRAPHIES LA PRESSE

Cas de rage au Vermont

“Les Américains ont sorti l’artillerie lourde” pour freiner cette nouvelle propagation dont on ignore la cause, affirme M.moi Gagnier et les autorités québécoises font de même pour établir une barrière vaccinale.

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

La biologiste Marianne Gagnier, coordonnatrice provinciale de surveillance et de contrôle de la rage au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs

Nous ne le faisons pas pour protéger les ratons laveurs, mais pour protéger la santé humaine.

Marianne Gagnier, coordonnatrice provinciale de surveillance et de contrôle de la rage au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP)

Mmoi Gagnier souligne que la rage est mortelle chez l’homme, dans 100 % des cas dès l’apparition des symptômes – d’où l’importance de se faire soigner rapidement après une morsure suspecte, rappelle. dit-elle.

Un territoire de 600 km2 ciblé

Une quinzaine de salariés du MELCCFP s’affairent à distribuer des appâts vaccinaux sur une superficie de 600 kilomètres carrés.

Le territoire ciblé longe la frontière qui sépare le Québec du Vermont ; c’est aussi là que la plupart des cas québécois ont été enregistrés dans le passé.

La technique d’épandage manuel a été choisie, car plus ciblée, mais une autre opération est prévue en août, notamment par épandage aérien, pour couvrir un territoire plus large, afin de vacciner les bébés nés ce printemps.

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INFOGRAPHIES LA PRESSE

Zone de surveillance renforcée de la rage du raton laveur au Québec en 2024

«On prend toutes les routes carrossables, on va partout où on peut aller», explique Guillaume Tremblay, au volant d’une grosse camionnette aux couleurs du gouvernement du Québec, à l’affût des endroits propices aux ratons laveurs: des arbres creux , berges de cours d’eau, amas de branches ou de pierres, dessous de galeries, ainsi que bâtiments et véhicules abandonnés.

Assise à côté de lui, la stagiaire Marika Roberge jette des appâts dans les fossés par la fenêtre du véhicule en mouvement.

Ressemblant à des raviolis verts et dégageant une odeur sucrée, très alléchante pour les animaux ciblés, ces appâts contiennent un vaccin oral liquide.

«Le vaccin ne peut pas transmettre la maladie car il ne contient pas de partie vivante du virus», explique Marianne Gagnier.

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Vaccins oraux contre la rage du raton laveur

L’équipe s’arrête ensuite dans une ferme et, après avoir obtenu l’accord du propriétaire des lieux, dépose l’appât dans les nombreux bâtiments agricoles.

«C’est un endroit génial, avec les bottes de foin», s’exclame Guillaume Tremblay en cherchant les signes du passage des ratons laveurs.

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Le technicien de la faune Guillaume Tremblay livre des vaccins oraux dans un bâtiment agricole.

« J’ai des latrines ici », s’exclame-t-il en montrant de nombreuses excréments et en expliquant que les ratons laveurs ont l’habitude de faire leurs besoins au même endroit.

Un début sans fin

Les campagnes de vaccination contre la rage du raton laveur permettent d’immuniser 45 à 65 % de la population animale d’une région, montrent des échantillons de sang prélevés sur des animaux capturés ultérieurement pour détecter les anticorps du virus.

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Stagiaire au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs Marika Roberge dépose des appâts vaccinaux au bord d’une rivière.

Mais comme les ratons laveurs ont une espérance de vie de deux à trois ans dans la nature, la population se renouvelle rapidement et il faut toujours recommencer la vaccination, explique Marianne Gagnier.

Après deux ans sans vaccination, on peut supposer que la population n’est pas à l’abri.

Marianne Gagnier, coordonnatrice provinciale de surveillance et de contrôle de la rage au MELCCFP

C’est en autopsiant chaque année 700 à 1 200 animaux, des animaux malades ou blessés qui sont euthanasiés ou qui sont retrouvés morts, principalement des ratons laveurs, que le MELCCFP détermine le nombre de cas de rage au Québec – l’analyse cérébrale est la seule façon d’en déterminer la présence. du virus.

“Ce n’est pas une surveillance parfaite, mais la diminution des cas donne une bonne indication [de la situation] », explique Marianne Gagnier.

Elle invite également toute personne observant un animal présentant des symptômes de la rage, anormalement agressif, souffrant de paralysie, désorienté ou ayant des convulsions, à faire un signalement.

Pour signaler un animal suspect, visitez le site Internet : quebec.ca/rageduratonlaveur ou appelez au 1 877 346-6763.

Un virus venu de Floride

Les premiers cas de rage chez les ratons laveurs ont été observés dans les années 1950 en Floride. Ils étaient le résultat d’une adaptation d’un virus affectant les chauves-souris, explique la biologiste Marianne Gagnier. Puis le virus est apparu en Virginie à la fin des années 1970. “L’hypothèse est que ce sont des gens qui y déplaçaient les ratons laveurs qui couvaient, pour la chasse”, avance-t-il. -Elle. Le virus s’est ensuite propagé à travers les États de la Nouvelle-Angleterre, atteignant le Vermont en 1993. Bien que le raton laveur vive sur quelques kilomètres carrés, les jeunes peuvent parcourir jusqu’à 28 milles lorsqu’ils partent. le nid familial, souligne Mmoi Gagnant.

Apprendre encore plus

  • 46 200
    Nombre d’appâts vaccinaux contre la rage du raton laveur distribués lors de l’opération de vaccination en cours

    Source : Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs

 
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