Le virus H5N1 sera-t-il à l’origine de la prochaine pandémie ? – .

Le virus H5N1 sera-t-il à l’origine de la prochaine pandémie ? – .
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SANTÉ – ​​Après la pandémie de SARS-CoV-2, celle du H5N1 ? Selon une enquête internationale présentée par Le gardien, la prochaine pandémie sera probablement provoquée par un virus de la grippe. Et dernièrement, le virus de la grippe aviaire (et plus précisément H5N1), qui n’existe normalement que chez les oiseaux, semble s’immiscer de plus en plus souvent chez d’autres espèces, dont l’homme.

La question inquiète l’Organisation mondiale de la santé. Le 18 avril lors d’un point de presse, le scientifique en chef de l’agence de santé des Nations Unies Jérémy Farrar a indiqué que “Cela reste, je pense, une énorme préoccupation.” L’expert ajoute que « Le H5N1 est une infection grippale […] qui s’est effectivement propagée au cours des deux dernières années pour devenir une zoonose mondiale »a rappelé l’expert de l’OMS.

Une zoonose est une maladie infectieuse (bactérienne, virale ou parasitaire) qui se transmet d’une espèce à une autre. La grippe aviaire en est un, et le nombre de cas d’infections chez plusieurs espèces est en augmentation. Début avril, une personne a été testée positive à la grippe aviaire après avoir été infectée par une vache laitière au Texas.

Encore plus de cas

Aux États-Unis, il s’agit d’une petite épidémie qui a touché plus d’une douzaine d’exploitations agricoles dans six États différents comme le Texas et le Kansas. Les vaches infectées ont arrêté de manger, leur lait s’est épaissi et s’est décoloré. D’autres mammifères ont également été infectés. Le 20 mars est une chèvre qui avait été contaminée au Minnesota, dans une ferme où se trouvaient des volailles malades.

Plus récemment, du lait de vache infecté a été découvert, toujours aux États-Unis. Par mesure de sécurité, l’OMS souligne la nécessité de consommer “uniquement du lait pasteurisé”. La pasteurisation, qui consiste à chauffer le lait, tue le virus.

Ces résultats inquiètent les chercheurs, car ils démontrent que le virus H5N1 est de plus en plus capable d’infecter les mammifères, dont l’homme. Outre le cas survenu au Texas, un enfant de neuf ans porteur de la souche H5N1 est décédé de la grippe aviaire au Cambodge en février. Au Vietnam, une personne est décédée le 23 mars des suites du virus.

Depuis 2003, un total de 889 cas humains d’infection par la grippe A (H5N1), dont 463 décès, ont été enregistrés dans près de 23 pays. Avec un taux de mortalité de plus de 50 %, la dangerosité du virus est avérée. La raison en est que les humains n’ont aucune immunité naturelle contre le virus. En effet, le H5N1 fait partie d’un sous-type viral différent de notre grippe hivernale classique.

Pas de pandémie… Pour l’instant

Le H5N1 est inconnu de la population humaine, qui n’a donc aucune mémoire immunitaire pour lutter contre lui (contrairement à la grippe A (H1N1) qui a tué environ 280 000 personnes entre 2009 et 2010). Concrètement, pour infecter un être vivant, le virus de la grippe doit pénétrer dans les cellules par l’intermédiaire des récepteurs de l’acide sialique, qui lui servent de point d’entrée.

À l’heure actuelle, le virus H5N1 ne semble pas avoir appris à interférer avec la version humaine de l’acide sialique. Une propagation interhumaine provoquant une pandémie est donc peu probable selon l’OMS. Mais le virus a appris à se développer chez d’autres mammifères. Un risque serait que cela affecte les porcs. Ces derniers possèdent les mêmes récepteurs d’acide sialique que les oiseaux et les humains dans leurs voies respiratoires. L’espèce constitue donc un pont inter-espèces idéal.

Pour éviter cela, la prévention est nécessaire. Toutes les infections humaines sont survenues après un contact étroit avec des oiseaux infectés vivants ou morts ou avec des environnements contaminés. L’OMS recommande donc d’éviter les zones contaminées par des fientes de volailles, de se laver les mains et de signaler aux autorités vétérinaires les cas d’animaux malades ou décédés inopinément.

De plus, il est préférable d’éviter de manger des animaux morts de façon suspecte. Ces mesures de prévention sont essentielles pour tenter de limiter les risques de transmission. Dans le cas où le virus H5N1 parviendrait à s’adapter à l’homme, des candidats vaccins sont déjà en préparation.

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