« Nous recherchons des personnalités plutôt que des silhouettes », le succès du casting Elite Model Look à Strasbourg

« Nous recherchons des personnalités plutôt que des silhouettes », le succès du casting Elite Model Look à Strasbourg
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Tenter sa chance pour devenir mannequin, c’est le défi relevé par près de 200 garçons et filles ce mercredi 24 avril à Strasbourg en participant au casting Elite Model. Une expérience bien plus profonde qu’il n’y paraît.

Lorsque l’escalator arrive au troisième étage des Galeries Lafayette à Strasbourg, une dizaine de personnes attendent debout en file indienne. Ils n’attendent pas de régler leurs achats en caisse mais de se présenter devant le jury du casting Elite Model Look.

Dans la file d’attente, le stress est palpable. Ambiance de compétition ou d’entretien d’embauche. Les participants osent à peine se parler. Ils se scrutent, se mesurent sûrement. Parfois, ils échangent quelques mots. Ils ne risquent cependant pas grand chose, à part être sélectionnés pour la finale internationale du concours Elite Model Look qui aura lieu en novembre prochain.

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Dans chaque ville, l’agence voit entre 150 et 500 personnes.

© Claire Peyrot/France Télévisions

Personne n’admet une telle ambition. “je suis là par curiosité» répond Anna, 23 ans. “Je suis en fin de master, j’ai raté les concours, alors je me suis dit : pourquoi pas ?» Même motivation pour Sophia, qui a pourtant parcouru une heure et demie. Elle arrive de Béthoncourt dans le Doubs. A 24 ans, la jeune femme termine ses études, cherche du travail et vient tenter sa chance.

Beaucoup d’entre eux viennent de départements hors Alsace. “Il n’y a pas beaucoup de compétitions en dehors de Paris, alors nous n’avons pas hésité» explique une maman. Et les vacances scolaires aident…

Le casting est ouvert aux plus de 14 ans et sans limite d’âge. Parmi les candidats, le « plus âgé » que nous rencontrons a 27 ans. L’argumentation de Kimberley est réfléchie, construite, répétée : « La mode est un monde que j’aime depuis que je suis petite. J’adore les créations, le souci du détail, la façon de les porter. Je trouve ça captivant.

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Kimberley aimerait redonner du pouvoir à toutes les femmes aux cheveux crépus.

© Claire Peyrot/ France Télévisions

Kimberley travaille chez Vetis, une entreprise d’intégration et de recyclage de vêtements. Derrière le discours qui peut paraître superficiel, l’expérience est plus profonde. Lorsqu’on lui demande s’il s’agit de son premier casting, la jeune métisse, aux cheveux courts et crépus, élargit le propos. “Non, ce n’est pas la première fois que je fais un casting. Avant, j’étais très gênée, je lissais mes cheveux. Et puis je me suis dit, c’est ma nature. En faisant cela, je souhaite responsabiliser toutes les femmes qui ont les cheveux crépus.

Métisse, asiatique, grande ou petite. Mince ou plus corpulent. Tout le monde arrive devant le jury. Cinq minutes pour convaincre, mettre à nu. Au bout de l’allée, deux femmes les saluent, le sourire aux lèvres. Émilie Cloez est recruteuse internationale chez Elite. Audrey Collomb-Rey prend particulièrement soin des hommes. “Je ne ferai jamais ce qu’ils font, sourit Emilie. C’est super stressant et engageant, c’est pourquoi nous les remercions toujours pour ce qu’ils font.

>Les jurys tiennent principalement compte de la personnalité des candidats.
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Les jurys tiennent principalement compte de la personnalité des candidats.

© Claire Peyrot/ France Télévisions

L’entretien se limite à quelques questions : «Bonjour Morgane, c’est votre premier casting ? Pourquoi es-tu là ? Fais-tu du sport ?« Questions prétextes. Quelles que soient les réponses, ce que recherchent les recruteurs, ce sont des rencontres, des personnalités.Quand on a deux filles sublimes, du même niveau, on préférera passer une journée de shooting avec une personne sympa.

Les recruteurs jugent instinctivement, en quelques minutes. D’ailleurs, ils avaient déjà fait l’exercice la veille, en se promenant dans les rues de la ville. “On marche au ressenti, c’est vraiment comme un coup de foudre« . C’est ainsi que Cindy Crawford, Naomi Campbell et Gisèle Bündchen ont été repérées en leur temps…

Iliana s’avance. A peine 16 ans. Cheveux noirs ondulés, longs jusqu’au bas du dos. Plus long que le crop top qui dévoile sa taille de guêpe. L’œil rieur et le sourire radieux. Les membres du jury ont d’autres questions. “Vos bagues sont presque terminées ? Pouvez-vous relever vos cheveux ? Ça te va comme ça, je préfère ça !

>Premier casting pour Iliana, 16 ans.
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Premier casting pour Iliana, 16 ans.

© Claire Peyrot/ France Télévisions

Derrière le jury, la mère d’Iliana immortalise l’instant, avec deux téléphones simultanés. Quand on lui donne un objectif très précis : «Votre fille est très belle!», son sourire s’élargit d’une oreille à l’autre. Fière maman, qui avoue avoir bousculé son adolescente. “Elle en rêve depuis qu’elle est petite.“L’adolescent en question nous rejoint, à moitié soulagé mais plein de questions.”Maman, j’étais tellement stressée que je n’ai pas vu que tu étais là.“Elle repasse le film de l’interview.”Je suis gêné par ma mâchoire [qui serait selon les dires de l’intéressée un peu décalée, ndlr]. Ils m’ont dit que beaucoup de filles avaient le même problème. En fait, cela m’a fait du bien d’entendre cela.

>Leila, la mère d'Iliana, est la première à
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Leila, la maman d’Iliana, est la première à la « booster ».

© Claire Peyrot/France Télévisions

C’est au tour de Molly, 21 ans. Au teint pâle et élancé, elle porte de grandes lunettes. “Pouvons-nous vous demander de les enlever pour voir votre visage ? demande Emilie derrière la table des jurés. “Vous pouvez faire quelques pas sans cela pour que nous puissions voir votre approche ?« . Molly ne se désagrège pas : «Bien sûr, c’est ce que je fais tous les matins pendant que je trouve mes lunettes« .

Le jury éclate de rire avec la candidate tandis qu’au fond, le fan club de Molly ne manque pas une miette de l’échange. Nathan, le petit ami de Molly, mais aussi Emma, ​​​​la petite sœur (de sept enfants) filment la scène. Maria, la mère prend la petite troupe. Ils sont venus tous ensemble par le train de 11h19 en provenance de Lunéville.

Maria est aveugle. C’est le moment qu’elle choisit pour nous l’expliquer. “Je suis aveugle, mais ma fille, je sais qu’elle est belle parce que je ressens sa beauté. C’est moi qui l’ai enregistré.“Timide, un peu pâle, avec ses lunettes, Molly a terminé son entretien avec le jury et nous rejoint.”J’étais effrayé ! Dans la vie, au quotidien, je n’ai pas confiance en moi. C’était vraiment une belle expérience de vivre ça. Je suis soulagé. J’ai marché devant un jury Elite, ça me fera du bien mentalement ! C’était pour me redonner confiance.

>Molly (en blanc) est venue avec une partie de sa famille pour participer au casting.
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Molly (en blanc) est venue avec une partie de sa famille pour participer au casting.

© Claire Peyrot/ France Télévisions

Le cœur dans les yeux, confirme son copain. “Je n’ai jamais douté d’elle, c’est la plus belle !

Molly, Iliana, Morgane et les autres devraient recevoir une réponse courant septembre si elle est positive. Ils ont déjà fait le plus dur, qui est de passer le casting. Les deux heureux Les gagnants du concours auront la chance de devenir le temps d’une journée les ambassadeurs des Galeries Lafayette en posant pour le magazine de rentrée de septembre.

Cette compétition existe depuis 41 ans et a fait rêver des millions de personnes. La tournée se poursuit avec un casting le samedi 27 avril à Montpellier.

 
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