C’est un tout petit insecte, pas vraiment mignon. Et pour une fois, c’est même un dangereux parasite. Son nom ? La tique Hyalomma marginatum, publie le site Le Point. La petite espèce aurait « voyagé » grâce aux oiseaux migrateurs venus d’Afrique.
Selon le site du quotidien, cette tique a été initialement trouvée dans plusieurs élevages bovins en Espagne et dans le sud-ouest de la France. Car désormais, l’insecte s’est déplacé et a également été détecté en Corse assure une étude de scientifiques de l’université de Corte, publiée dans Emerging Infectious Diseases, une revue spécialisée aux Etats-Unis publiée notamment par l’agence fédérale de protection de la santé publique. .
Le problème n’est pas leur présence mais le virus qu’ils transportent avec eux. Ces tiques transmettent la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC). Et des traces de ce virus ont été retrouvées sur l’Île de Beauté récemment, confirme l’étude de l’Université de Corte, relayée par nos confrères de Corse-Matin. Les scientifiques s’inquiètent de la prolifération du pathogène. “La menace d’une éventuelle expansion et d’une circulation continue du virus en Europe occidentale ne doit pas être ignorée« .
Quels risques pour la santé ?
Chez l’homme, la contamination par la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est souvent «asymptomatique ou peu symptomatique (montrant très peu de symptômes)» assure le site Santé publique France. Le site Point affirme que le risque de contracter la maladie chez l’homme est considéré comme faible. Sauf qu’en Espagne, où le virus circule déjà depuis longtemps, des cas ont été observés »On compte environ 2 à 3 cas par an pour une mortalité d’environ 30 %.», souligne le directeur de recherche à l’Institut Pasteur au Point, précisant qu’il est possible que davantage de personnes aient été infectées sans développer de symptômes.
Comment contracter la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ?
Chez les bovins, c’est donc par une piqûre de cette tique Hyalomma marginatum qui est porteuse du virus. Le petit insecte va se nourrir du sang de l’animal et donc transmettre le CCHF. “Le virus se transmet généralement par la piqûre d’une tique Hyalomma adulte infectée. La transmission à l’homme est également possible par contact direct avec le sang ou les fluides corporels d’un animal ou d’un humain infecté (pendant la courte période pendant laquelle le virus circule dans le sang).détaille le site de Santé publique France.
En octobre dernier, l’organisation assurait que «aucun cas autochtone (infection contractée sur le territoire français) n’a été détecté chez l’homme en France à ce jour« . Selon les dernières informations, c’est toujours le cas aujourd’hui.
Quels sont les symptômes du CHFC ?
Comme indiqué précédemment, « chez l’homme, c’est souvent asymptomatique. Dans la plupart des cas, la personne ne se rend pas compte qu’elle a été infectée. Or, le site de Santé publique France rapporte que chez l’homme la maladie «se limite généralement à un syndrome grippal avec troubles digestifs. Dans certains cas, elle peut néanmoins s’aggraver et aboutir à un syndrome hémorragique (hémorragie potentiellement sévère), avec un risque de décès pouvant atteindre 30 % dans certains pays. La prise en charge de l’ICCC repose principalement sur un traitement symptomatique en milieu hospitalier.« .
Une prolifération favorisée par le réchauffement climatique
Selon cette étude de l’Université de Corte, si le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est désormais présent sur l’île de Beauté, il pourrait l’être également sur le pourtour méditerranéen. A savoir dans les départements de l’Aude, de l’Hérault, du Gard, de l’Ardèche mais aussi du Var et des Alpes-Maritimes. La raison ? Le climat est particulièrement sec et chaud. Et avec le réchauffement climatique, la prolifération de cette fièvre pourrait être encore plus importante en France.
