Matthieu Lartot, la voix télévisée du rugby, raconte son combat contre la maladie

Dès son arrivée à l’espace culturel Leclerc de Saint-Médard-en-Jalles, ce mercredi 24 avril, Matthieu Lartot a participé à une séance de selfies avec ses admirateurs. Le sourire aux lèvres, l’animateur de Stade 2 est venu présenter son livre, “On n’ampute pas le cœur”, paru aux Éditions Robert Laffont, le 4 avril.


Dans ce livre, Matthieu Lartot raconte son combat contre la maladie, le sarcome synovial, qui a conduit à l’amputation de sa jambe.

Claude Petit/SO

Tantôt émouvant, tantôt plaisantant, le commentateur s’est exprimé pendant une heure et demie, devant une foule nombreuse. Plus de 100 personnes ont fait le déplacement, avec leurs maillots de rugby et autres ballons ovales. Une affluence record obligeant certains à rester debout, faute de place. Parents, enfants, grands-parents, tous avaient envie de rencontrer celui qu’ils écoutent depuis des années. Comme Justine, accompagnée de ses grands-parents Jacques et Josette, de Marmande. «J’ai acheté le livre dès sa sortie. Il est la voix du rugby depuis mon enfance, j’ai une grande admiration pour lui. »

De nombreux supports

Dans cet ouvrage, Matthieu Lartot raconte son combat contre la maladie, le sarcome synovial et l’amputation dont il a été victime le 16 juin, après une récidive. « J’ai écrit ce livre pour tous ceux qui luttent contre le cancer et pour leurs soignants. Quand je l’ai annoncé publiquement, j’ai reçu beaucoup de soutien, cela m’a fait chaud au cœur. Je sais que je suis privilégié », a-t-il admis.

Victime de son premier cancer du genou à l’âge de 16 ans, le journaliste avait alors dû être hospitalisé pendant près de deux ans tant le diagnostic de sa maladie avait été difficile à poser. « C’est un cancer rare, c’est aussi pour ça que je m’exprime. » Dans la salle, les yeux légèrement rougis, un homme, lui-même victime de ce sarcome, n’a pas hésité à le remercier. “Je sais ce que vous vivez, et vous n’êtes pas seul”, a réagi Matthieu Lartot, qui a également profité de son intervention pour annoncer la création de son association, Debout en bouts, qui entend œuvrer pour un meilleur accès aux équipements pour les amputés.


Tantôt émouvant, tantôt plaisantant, le commentateur s’est exprimé pendant une heure et demie.

Claude Petit/SO

Il est également revenu sur son parcours et la passion du rugby qui l’anime. « J’ai été amputée le 16 juin, la Coupe du monde a débuté le 8 septembre. Mon défi était de pouvoir revenir pour le premier match, même si le personnel soignant n’y croyait pas. Et j’ai réussi”, a-t-il révélé.

“Impossible, ce n’est pas Lartot”

Beaucoup ont tenu à le remercier pendant le temps d’échanges avec le public, qui a duré bien plus longtemps que prévu. « Moi aussi, je peux rester pour faire la troisième mi-temps », sourit le journaliste. Une infirmière en oncologie, fan de rugby, a tenu à lui raconter cette anecdote : « L’autre jour, un de mes jeunes patients m’a dit : ‘impossible n’est-ce pas Lartot’ ! »

Touché, l’homme de télévision, père de deux enfants, n’a pas manqué de rendre hommage à sa famille qui l’a soutenu durant ses mois de convalescence. « J’essaie de relativiser, c’est dans mon tempérament. Nous rencontrons toujours des gens qui vivent pire que nous. Il faut continuer à sourire à la vie. »

 
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