Faut-il s’inquiéter du lait contaminé par le virus H5N1 ? – .

Faut-il s’inquiéter du lait contaminé par le virus H5N1 ? – .
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Faut-il s’inquiéter après la découverte aux Etats-Unis de lait contaminé par le virus H5N1, à l’origine de la grippe aviaire ? Non, selon les experts, qui estiment qu’il y a très peu de risques de contamination par les aliments.

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Que sait-on du lait contaminé aux Etats-Unis par le virus H5N1 ?

Des traces de ce virus H5N1 ont été détectées dans du lait de vache pasteurisé aux Etats-Unis, ont annoncé mardi les autorités américaines.

Lors d’une vaste enquête nationale, des particules virales ont été découvertes dans “le lait des animaux atteints, dans le système de transformation et dans les rayons”, a annoncé l’Agence américaine des médicaments (FDA).

Comment expliquer cette contamination ?

La grippe aviaire A (H5N1) est apparue pour la première fois en 1996, mais depuis 2020, le nombre de foyers chez les oiseaux a explosé et un nombre croissant d’espèces de mammifères sont touchées.

Le mois dernier, les vaches et les chèvres ont rejoint la liste, une évolution surprenante pour les experts car elles ne sont pas considérées comme sensibles à ce type de grippe.

“Un nouveau virus H5N1 s’est mélangé aux Etats-Unis avec des virus locaux et a la particularité de se multiplier extrêmement bien dans les mamelles des vaches”, explique à l’AFP Jean-Claude Manuguerra, directeur de l’unité de recherche. et une expertise « Environnement et risques infectieux » à l’Institut Pasteur.

Bien que la souche H5N1 ait tué des millions de volailles au cours de la vague actuelle, les vaches touchées ne sont pas tombées gravement malades.

Y a-t-il aujourd’hui un risque accru de pandémie ?

« La présence de traces de virus dans le lait est-elle un signe alarmant ? Non, même s’il existe un animal supplémentaire susceptible d’être infecté par ce virus, ce n’est pas une bonne nouvelle », déclare Bruno Lina, professeur de virologie au CHU de Lyon.

« On risque de voir apparaître des cas sporadiques, aussi bien chez les animaux que chez les humains. En revanche, nous n’observons pas de modification majeure du virus qui entraînerait un risque de pandémie plus élevé qu’il y a deux ou trois mois », rassure-t-il.

Devons-nous nous préoccuper de la santé humaine ?

Au Texas, début avril, une épidémie de grippe aviaire a infecté une personne qui a présenté de légers symptômes – une conjonctivite – après avoir été en contact direct avec une vache.

« Ce que l’on sait, c’est que ce virus peut provoquer une infection chez l’homme s’il se retrouve à deux endroits bien précis : sur la conjonctive de l’œil – et c’est une infection bénigne – ou au niveau de l’alvéole pulmonaire, au plus profond de l’œil. poumon », explique Bruno Lina.

Dans ce deuxième cas, l’infection peut être grave. Sur les quelque 900 cas humains d’infection par le virus H5N1 enregistrés au cours des 20 dernières années par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la moitié ont été mortels.

Mais les risques apparaissent inexistants en cas de consommation de lait pasteurisé où des traces de virus ont été détectées : “la pasteurisation a détruit le virus même si elle n’efface pas toute trace de sa présence”, explique M. Lina.

En France, pays du fromage et du lait cru, le risque est-il plus élevé ?

« Une personne, exposée à du lait cru contaminé par le H5N1, développera-t-elle une infection via le circuit normal de passage du lait – bouche, tube digestif, etc. – ? Cela n’a jamais été démontré», rassure M. Lina.

La souche qui circule actuellement aux Etats-Unis est, en tout cas, différente de celles qui circulent en Europe, rappelle M. Manuguerra.

Par ailleurs, il n’y a actuellement aucune circulation de ce virus grippal parmi les bovins français, affirme-t-il.

“L’alerte est donnée, il y a une vigilance particulière et ces virus évoluent tellement qu’il faut les surveiller, sans jeu de mots, comme du lait sur le feu”, ajoute-t-il. Mais « je pense que le consommateur ne devrait absolument pas s’inquiéter ».

 
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