Étude sur l’écoute de la télévision | N’oubliez pas YouTube ! – .

Étude sur l’écoute de la télévision | N’oubliez pas YouTube ! – .
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On cite beaucoup Netflix, Prime Video et Disney+ quand on parle des géants américains contre lesquels Radio-Canada, TVA, Noovo et Télé-Québec se battent pour obtenir les faveurs du public. On négligerait cependant la menace d’une autre force majeure : YouTube.


Publié à 1h22

Mis à jour à 5h56

Selon les résultats d’un sondage Global World Index, présentés mardi lors du congrès annuel de l’Association québécoise des productions médias (AQPM), YouTube arrive au deuxième rang parmi les plateformes de streaming les plus populaires au Canada français. Et cela auprès de toutes les tranches d’âge.

«C’est une grande surprise», observe Florence Girot, responsable de l’innovation au Fonds des médias du Canada.

YouTube talonne Netflix chez les 16-24 ans (68% contre 75%), les 25-34 ans (61% contre 75%), les 35-44 ans (58% contre 64%), les 45-54 ans (48 % contre 54 %) et même les 55-64 ans (37 % contre 42 %), alors qu’on aurait pu croire que seuls les plus jeunes étaient susceptibles de passer des heures à en explorer les moindres recoins, avec des recherches approfondies. vidéos de chats, bévues et clips souvenirs.

Globalement, 54,4 % des répondants francophones utilisent YouTube. Le site d’hébergement de vidéos arrive derrière Netflix (61,9%), mais devant Prime Video (36,6%), Disney+ (29,7%), ICI Tou.tv (17,4%), Crave (7,9%), AppleTV+ (7,0%) et Club illico (6,4 %).

“Cela montre le niveau de pénétration d’une plateforme comme YouTube, qui change nos habitudes de consommation”, commente Florence Girot dans une interview. Cela en fait un concurrent encore plus important que nous ne le pensions. »

Selon Florence Girot, YouTube pourrait bientôt dépasser Netflix au Canada, comme aux États-Unis, en février 2023. Depuis, il est en tête des parts d’audience.

Ça arrive ici. Chez YouTube, ils savent très bien ce qu’ils font. Ils ont une vraie stratégie d’expansion, à l’image de TikTok. Le PDG de YouTube, Neal Mohan, est très clair : ils visent l’écran du salon.

Florence Girot, responsable de l’innovation au Fonds des médias du Canada

« YouTube, c’est Google… Ce n’est pas rien », ajoute-t-elle. C’est le pouvoir des données, c’est l’intelligence artificielle. C’est un très, très grand joueur. Et c’est un joueur qui n’est pas régulé comme les autres. Mais il fait pleinement partie du paysage audiovisuel. Cela doit être pris en compte. »

Le défi des télévisions connectées

En parlant des téléviseurs connectés, qui nous permettent de regarder Netflix et autres directement dans notre salon, directement (via WiFi) ou indirectement (à l’aide d’une clé de streaming), leur popularité continue de grimper, révèlent les données du Global World Index. En 2023, 73,5 % des répondants francophones déclaraient en avoir, soit un bond de 18 points de pourcentage par rapport à 2020 (55,3 %).

Or, ces « téléviseurs intelligents » proposent rarement les applications ICI Tou.tv et Club illico. En revanche, leur interface propose systématiquement Netflix, Prime Video, Disney+ et bien sûr YouTube.

Pour donner leur chance aux plateformes locales, Florence Girot n’envisage qu’une seule solution : la régulation.

« La seule façon de contraindre les fabricants, c’est de leur dire que s’ils veulent vendre des téléviseurs connectés au Canada, ils devront en proposer à des acteurs canadiens. »

Mots des ministres

Tenu au Centre des congrès de Saint-Hyacinthe le 24e Le congrès de l’AQPM accueille jusqu’à ce mercredi 450 professionnels, producteurs et diffuseurs de l’audiovisuel. Cela arrive au terme d’une année tumultueuse pour l’industrie, marquée notamment par des coupures à TVA, Radio-Canada et Bell Média.

Le thème de la rencontre reflète les préoccupations de la communauté : Exister, s’adapter, évoluer.

La présidente-directrice générale de l’AQPM, Hélène Messier, a eu des entrevues avec deux ministres au cours de la journée. Au niveau provincial, Mathieu Lacombe (Culture et Communications) a parlé d’une réforme du système de financement des productions audiovisuelles. Au fédéral, Pascale St-Onge (Patrimoine canadien) a réitéré la promesse électorale du Parti libéral d’augmenter les enveloppes réservées aux productions francophones, pour réduire l’écart avec leurs homologues anglophones. Selon les plus récentes données du Fonds des médias du Canada fournies par l’AQPM, le budget moyen d’une heure de fiction en anglais s’élève à 2,4 millions, alors qu’en français, il n’atteint que 620 000 $.

Pascale St-Onge a également discuté de la révision du mandat de CBC/Radio-Canada. La ministre a fixé un calendrier : elle souhaite consulter son comité d’experts au cours des trois prochains mois, pour proposer une vision « passionnante » à l’automne prochain, a-t-elle déclaré au micro.

Récupération des jeunes

Par ailleurs, une discussion réunissant les dirigeants des quatre chaînes généralistes (Radio-Canada, TVA, Noovo et Télé-Québec) a porté sur l’importance de reconquérir le public jeune, qui déserte la télévision québécoise.

S’ils ne développent aucun attrait pour notre culture, nous soupçonnons un réel danger.

Nadine Dufour, vice-présidente aux contenus à Télé-Québec

Les émissions de « coviewing » (qui réunissent toute la famille – parents et enfants – autour de la télévision) semblent porter leurs fruits. Parmi les exemples convaincants, on note Survivant Québec, STATUT Et Alertes.

 
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