Comment continuer à faire du sport malgré les inquiétudes liées à l’incontinence urinaire, ce tabou méconnu qui touche de nombreuses femmes ? – .

Comment continuer à faire du sport malgré les inquiétudes liées à l’incontinence urinaire, ce tabou méconnu qui touche de nombreuses femmes ? – .
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Encore taboue, l’incontinence urinaire est un véritable problème de santé publique, principalement chez les femmes, à tout âge de la vie : moins de 25 % des femmes avant 25 ans, plus de 45 % après 75 ans indiquent avoir vécu au moins un épisode. . fuite urinaire. Et pour 5 % d’entre elles, l’incontinence est permanente.

Alors qu’on a longtemps cru que la pratique sportive protégeait de ces fuites involontaires, on sait désormais que le sport est au contraire l’un des facteurs de risque, au même titre que l’âge, la grossesse et l’accouchement vaginal. , ménopause, surpoids et obésité, toux, maladies chroniques et efforts répétitifs – qu’il s’agisse de travail manuel ou d’activités sportives.

Les liens entre « sport et incontinence urinaire » étaient au cœur de la dernière conférence des Jeudis Sport Santé. (1) donnée par Bernard Parrate, professeur émérite d’anatomie, spécialiste en médecine physique et de réadaptation.

Trouble extrêmement courant chez les athlètes

Défini par un « perte involontaire d’urine qui génère une plainte, en raison d’une gêne sociale importante »L’incontinence urinaire survient dans deux types de situations. L’incontinence d’effort est provoquée par le rire, la toux ou l’effort physique. Il faut la différencier de l’urgence, d’un besoin soudain et irrépressible.

Quelle qu’en soit la cause, ce symptôme gênant et invalidant impacte la qualité de vie en général, et plus particulièrement le sommeil, la vie sexuelle et la pratique sportive.

Dans ce dernier domaine, des études montrent l’ampleur du phénomène. Jusqu’à 72 % des sportifs, toutes tranches d’âge confondues, déclarent au moins une fuite urinaire lors de leur pratique, que ce soit en individuel ou en club.

Explications anatomiques

Le pr Parratte les explique ainsi : « On a longtemps pensé que le sport, parce qu’il renforce les muscles soutenant la vessie (lire par ailleurs), protégeait de l’incontinence. Et 20 ans plus tard, on dit le contraire : des demandes répétées peuvent conduire à l’incontinence.» Certains exercices en particulier – ramer, soulever des poids – sont plus nocifs que d’autres, car ils augmentent la pression abdominale sur la vessie.

C’est pour cette même raison que la grossesse est un facteur de risque d’incontinence urinaire. « Nous n’avons aucune valeur prédictive du niveau de pression maximum au-delà duquel l’incontinence surviendrait.informe le spécialiste. C’est très individuel. […] Tout n’est pas clair. L’intensité de la pratique, des facteurs génétiques sont également en jeu, mais très probablement aussi, une augmentation de la pression abdominale couplée à une moindre résistance du périnée. Aussi, pour éviter ce désagrément, il est important d’augmenter la résistance de votre plancher pelvien.

Un impact sur la pratique sportive

Mais les athlètes, leurs entraîneurs et les médecins traitants doivent encore être conscients de ce risque. “Il n’y a aucune information sur le sujet, pointe le docteur. La question n’est jamais posée lors d’une consultation pour une attestation de non-contre-indication à la pratique sportive. C’est toujours un tabou.

Et c’est d’autant plus regrettable que pour cette raison, des études montrent que 10 % des femmes abandonnent leur pratique sportive à cause de fuites urinaires, ou encore 20 % réduisent leur activité, avec des pics d’abandon aux âges où l’incidence de l’incontinence urinaire est plus élevée. (vers 45/50 ans et après 75 ans).

Cependant, deux bonnes nouvelles pour conclure : “Une étude a montré que chez les jeunes sportifs qui persévèrent dans leur pratique malgré les fuites, l’incontinence urinaire ne s’aggrave pas avec l’âge, et elle s’améliore même.” Et particulièrement: « Le désordre est réversible !

Des exercices adaptés de rééducation du périnée, quelques règles d’hygiène et d’alimentation (notamment la lutte contre la constipation qui augmente la pression abdominale), le contrôle du poids et bien sûr une meilleure connaissance des sports à risque permettent de lutter contre ce trouble.

1- Organisé par le Comité Départemental Olympique et Sportif du Var.

 
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