De nombreux Lévignacais qui se rassemblent à l’occasion des différentes commémorations organisées dans le jardin du souvenir devant l’ancienne école primaire, ignorent la signification de la statue érigée sur le Monument aux Morts du village. Au-dessus du monument trône une statue identique à celle de la place Salinis à Auch. Son auteur, le sculpteur gersois Antonin Carles, décédé à Paris en 1919, a intitulé cette œuvre « La Patrie ». Lors de l’installation de la statue à Lévignac, la veuve de l’artiste fit déplacer par la municipalité d’alors la croix qui se trouvait à l’entrée du jardin du souvenir, arguant qu’elle cachait la perspective du monument. de son mari. Cette croix est désormais située devant l’entrée du boulodrome, permettant aux joueurs de pétanque de réaliser des parties miraculeuses. Si aujourd’hui, la statue du Monument aux Morts glorifie la victoire de la « Grande Guerre » et honore les enfants de la commune morts pour la France lors des guerres de 14/18 et 39/45, cette œuvre, inaugurée à Pontoise en 1909, a été réalisé pour rappeler la défaite de 1870 et inciter à la vengeance. Les historiens indiquent en effet qu’il représente une figure féminine hautaine portant le voile de deuil, tenant sur son cœur le drapeau au mât brisé, signe de défaite, et une épée menaçante tendue dans sa main droite, signe de vengeance.
Cet exemplaire en fonte, représentant une fière République, fait partie, comme d’autres éléments du village, du patrimoine historique de Lévignac.
