Le recours à la radiothérapie comme traitement du cancer pendant la grossesse est sans danger pour l’enfant à naître, selon une étude de l’UZ Leuven publiée jeudi dans la revue scientifique The Lancet Child & Adolescent Health.
La radiothérapie du haut du corps constitue une partie importante du traitement des tumeurs cérébrales, des tumeurs de la thyroïde, du cancer du sein, des tumeurs oculaires et même de la maladie de Hodgkin. Jusqu’à présent, il n’existait pas d’analyses à long terme sur les conséquences de ce type de traitement pendant la grossesse. Le corps médical ne disposait comme référence que de données théoriques, comme les statistiques sur l’impact des radiations suite aux catastrophes nucléaires.
Les médecins recherchaient donc une alternative à la radiothérapie pour les femmes enceintes atteintes de ce type de tumeur, comme la chimiothérapie. Cependant, en s’écartant du traitement standard, les chances de guérison pourraient être réduites.
Pour mieux comprendre l’impact de la radiothérapie sur le fœtus, l’équipe du gynécologue de l’UZ Leuven Frédéric Amant a examiné 43 enfants de mères ayant reçu un traitement de radiothérapie pendant leur grossesse, sur une période de 18 ans. . L’étude combinait des tests de QI, d’attention et de mémoire, des examens médicaux ainsi que des évaluations comportementales. Les parents ont également été invités à répondre à différents questionnaires.
Les résultats de l’étude sont sans appel : les enfants exposés à la radiothérapie avant la naissance ne présentent aucune différence à long terme par rapport à leurs pairs sur les plans neurocognitif, psychosocial ou physique. Tant que certains seuils de sécurité ne sont pas dépassés, la radiothérapie du haut du corps en début de grossesse ne semble donc pas nocive pour le fœtus, selon l’UZ Leuven.
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