moins de comprimés par boîte pour lutter contre les abus

moins de comprimés par boîte pour lutter contre les abus
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France — Afin de réduire les abus, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a demandé en janvier 2023 aux laboratoires commercialisant des médicaments à base de tramadol de mettre à disposition des boîtes de 10 ou 15 comprimés ou gélules, adaptées aux traitements de courte durée.[1]. Des forfaits plus importants, adaptés aux traitements de plus longue durée, restent néanmoins disponibles.

L’analgésique opioïde le plus prescrit en France

Utilisé dans le traitement de certaines douleurs modérées à sévères, le tramadol est l’analgésique opioïde le plus prescrit en France. Comme tous les autres opioïdes, il peut présenter des risques d’abus, de mésusage, de dépendance et de surdosage, dont l’existence a été démontrée ces dernières années dans des enquêtes d’addictovigilance.

La dépendance au tramadol peut entraîner des symptômes de sevrage en cas d’arrêt brutal du traitement : nervosité, agitation, anxiété, insomnie, tremblements, sueurs, diarrhée, indique l’ANSM. Cela peut amener un patient à continuer à prendre du tramadol même s’il n’éprouve plus de douleur ou si la douleur est légère.

Pour réduire ces risques, l’ANSM a limité la durée maximale de prescription à 12 semaines en 2020.

Aujourd’hui, la réduction du nombre de comprimés dans les boîtes “vise à réduire les risques d’usage prolongé, et donc d’abus et de dépendance”, explique l’agence sanitaire. Cette mesure limite également les possibilités de stockage familial et donc les risques pour les proches, ajoute-t-elle, avant de rappeler que le tramadol doit être délivré par les pharmaciens dans des conditionnements les plus petits possibles, adaptés à la prescription et que les conditionnements de 10 ou 15 comprimés ou gélules sont plus adapté aux traitements de courte durée. Cependant, des forfaits plus importants restent disponibles pour les traitements de plus longue durée.

Rappels aux prescripteurs

En complément de ces mesures, l’ANSM demande aux professionnels de santé de rester vigilants lors de la prescription ou de la délivrance de médicaments contenant du tramadol.

Voici ses conseils pour les prescripteurs :

  • Le tramadol est uniquement indiqué pour le traitement des douleurs modérées à sévères ; ne le prescrivez pas pour le traitement des maux de tête, y compris la migraine.

  • Pour limiter le risque de dépendance, prescrivez-le pour la durée la plus courte possible, soit entre 3 et 14 jours en cas de douleur aiguë. Lors de la gestion de la douleur chronique, réévaluez le traitement tous les 3 à 6 mois.

  • Pour éviter un syndrome de sevrage, quelle que soit la durée du traitement, réduire progressivement la posologie (parfois sur plusieurs mois en cas de traitement chronique) jusqu’à son arrêt.

  • En raison de ses propriétés sérotoninergiques, le sevrage peut être plus difficile et des symptômes dépressifs peuvent apparaître.

  • Lorsqu’une dépendance est suspectée, en cas d’échec de l’arrêt progressif du traitement, nous vous recommandons de contacter un addictologue ou une structure experte en toxicomanie.

  • Chez les patients à risque de surdosage, notamment en cas d’association avec d’autres médicaments ou de consommation d’alcool, indiquer la marche à suivre en cas de surdosage en prescrivant ou en proposant un kit de naloxone.

  • Informez votre patient des précautions d’utilisation et de conservation du médicament tramadol que vous prescrivez ou dispensez.

  • Pour rappel, le tramadol vous expose à des risques de convulsions.

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