La malbouffe endommage le cerveau au point d’affecter de manière irréversible la mémoire

La malbouffe endommage le cerveau au point d’affecter de manière irréversible la mémoire
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Temps de lecture : 2 minutes – Repéré sur Nouvel Atlas

Les effets de la malbouffe sur la santé physique et mentale sont de plus en plus documentés. Cet aliment souvent ultra-transformé et riche en graisses favorise l’apparition de l’obésité, du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires, ainsi que le déclin cognitif précoce (anxiété, dépression, Alzheimer…). Un décès sur cinq dans le monde peut lui être attribué – soit 11 millions de décès par an.

Bon nombre des effets de la malbouffe sont généralement réversibles. Cependant, une nouvelle étude rapportée par New Atlas suggère que l’impact sur la mémoire, s’il est consommé pendant l’adolescence, serait trop important pour qu’une alimentation saine puisse l’annuler.

Les scientifiques ont basé leurs observations sur deux cohortes de rats, dont l’une a été nourrie avec une alimentation déséquilibrée pendant l’enfance et l’adolescence avant de passer à une alimentation saine à l’âge adulte. Des expériences ont ensuite été menées pour tester leur mémoire épisodique (celle des moments personnellement vécus, qui leur permet de se situer dans le temps et dans l’espace et de se projeter dans le futur).

Des symptômes similaires à ceux de la maladie d’Alzheimer

Tout d’abord, tous les rats ont reçu des objets situés à différents endroits. Ils y furent ensuite présentés à nouveau quelques jours plus tard, mais avec un objet supplémentaire. Alors que ceux qui suivaient un régime alimentaire normal ont reconnu la scène, ceux qui ont mangé de la malbouffe n’ont montré aucun signe de mémoire.

Tout se résume à la sécrétion d’une substance chimique en particulier : l’acétylcholine. Ce neurotransmetteur (type de molécule permettant la transmission de messages entre neurones) a un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de l’hippocampe, la zone du cerveau responsable, entre autres, de la mémoire et de l’apprentissage. Un faible taux d’acétylcholine est particulièrement caractéristique des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

Manger une alimentation riche en graisses et en produits transformés entre 10 et 24 ans (et notamment pendant l’adolescence) nuirait donc au développement du cerveau en empêchant la bonne sécrétion d’acétylcholine. Chez les rats, le passage à une alimentation saine n’a eu aucun effet réparateur : l’impact de la malbouffe n’a été inversé qu’avec des médicaments imitant le neurotransmetteur concerné.

Si cette étude permet de mieux comprendre la relation entre malbouffe et déclin cognitif, les recherches devraient désormais s’intéresser aux moyens d’annuler des effets a priori difficiles à inverser… et déterminer si ces conséquences sont également observées chez l’homme.

 
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