Billet
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Prise entre deux courants identitaires, l’héroïne de la série de Canal+ tente de « refaire la société » dans une France polarisée où le dialogue semble impossible. Un reflet des inquiétudes de nombreux citoyens.
Pour le meilleur ou pour le pire, la série fièvre, dont Canal+ a diffusé le 6ème et dernier épisode lundi 15 avril, suscite beaucoup d’attention. Elle aurait même convaincu, selon les échosle chef de l’Etat à s’exprimer plus souvent sur les Jeux olympiques, comme il l’a fait lundi, 102 jours avant la cérémonie d’ouverture, les communicants de l’Elysée insistant sur la nécessité de passer d’un « De l’espace passionné identitaire à un espace passionné unitaire ». Bref, parler de sport plutôt que de polémiquer sur la réforme de l’assurance chômage ou l’immigration.
La nouvelle livraison d’Eric Benzekri, le scénariste de Baron Noirest placé sous le signe de cette citation tirée du Le monde d’hierl’autobiographie de l’écrivain juif autrichien Stefan Zweig – qui s’est suicidé à Petrópolis, au Brésil, en février 1942 : « Petit à petit, il est devenu impossible d’échanger une parole raisonnable avec qui que ce soit. Les plus paisibles, les plus bon enfant étaient enivrés par les vapeurs du sang. Des amis que j’avais toujours connus comme des individualistes déterminés s’étaient transformés du jour au lendemain.
