Vous l’aimez tellement que vous ne voulez pas faire de vagues puisque c’est encore LE début mais…
Vous ne pouvez pas croire que vous avez décroché ce rendez-vous avec lui. Vos conversations sont fluides, le charme opère et vous vous rapprochez de plus en plus. Très bonne nouvelle mais n’oubliez pas qu’il y a certains sujets de conversation à aborder avec lui. Sans trop tarder même s’ils sont délicats… Comme l’explique le Dr Janet. Brito, psychologue et sexologue, sur CNN, “C’est un élément important et naturel de notre santé globale, à tel point qu’en parler lorsque vous apprenez à connaître quelqu’un devrait être aussi normal que de parler de vos aliments ou de vos passe-temps préférés.” or “C’est tellement tabou parce que c’est basé sur nos valeurs” qu’on n’ose pas. Encore, “Il vaut mieux prendre les choses en main plutôt que de laisser quelqu’un d’autre décider à votre place” estime le spécialiste. Spécialement depuis “Ce n’est pas parce que ça ne se voit pas sur lui ou qu’il n’en parle pas, ça ne veut pas dire que tu es hors de danger” ajoute le Dr Germaine Earle-Cruickshanks, gynécologue au Massachusetts. Pour poursuivre sereinement cette relation, ce point doit donc être clarifié.
Sans être « accusateur »
La meilleure façon de lui parler est de trouver un environnement calme. Pas entre deux portes ou avant d’aller plus loin… Non, il faut avoir le temps. Sans être « accusateur » et en disant « je » plutôt que « tu », dites-lui simplement : «J’aime être avec toi, je veux faire l’amour avec toi, mais se faire d’abord tester est quelque chose d’important pour moi. À quand remonte la dernière fois que vous avez été testé ? Comme vous serez probablement mieux préparé que lui à la discussion, à vous d’être précis si vous voyez à son visage qu’il ne comprend pas la question ou qu’il n’est pas sûr de la comprendre. Expliquez-lui que vous ne parlez pas seulement du SIDA mais aussi d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) comme le HPV, la chlamydia, la gonorrhée ou encore l’herpès… qui restent longtemps silencieuses. « Il est plus facile de les prévenir que de les traiter, d’autant plus que certaines sont incurables, notamment le VIH, l’hépatite B et le VPH, et peuvent engendrer des problèmes de santé, d’infertilité ou mettre la vie en danger » se souvient le gynécologue.
Si votre nouveau petit ami dit qu’il a subi un test, ne prenez pas cela comme un « feu vert ». Demandez-lui les résultats de ses analyses pour avoir la date et les recherches précises effectuées lors de sa prise de sang. S’il a eu un rapport sexuel entre son dernier dépistage et votre rendez-vous, vous devez attendre 3 mois après ce dernier rapport pour faire un bilan complet. Attention, les rapports sexuels protégés avec préservatif ne protègent pas systématiquement contre la transmission de certaines IST. Le VPH, par exemple, peut se transmettre malgré le port du préservatif et non seulement lors de la pénétration, mais aussi via la fellation et le cunnilingus. S’il ne souhaite pas se tester, « Écoutez votre intuition. Voulez-vous vraiment entretenir une relation avec quelqu’un qui ne tient pas compte de ce qui est important pour vous ? demande le Dr Janet Brito.
