Les archives de l’INA conservent plus d’un millier de reportages et documentaires consacrés aux prouesses du grand écuyer et de son épouse Gipsy. Madelen vous invite à les découvrir ou redécouvrir.
Le cirque à l’ancienne d’Alexis Gruss doit beaucoup aux technologies modernes. Les archives de l’INA conservent plus d’un millier de reportages et documentaires qui lui sont consacrés tout au long de six décennies d’un voyage à cheval qu’il mena au grand galop, accompagné quotidiennement de Gipsy, son épouse. . Née dans la famille Bouglione, elle rejoint leur petite famille de cirque et élève leurs quatre enfants. Elle est ainsi à ses côtés, au milieu des années 70 dans ces images que Madelen vous propose de découvrir ou redécouvrir.
Alexis Gruss installe alors son chapiteau à Beaubourg, dans un quartier où travaillent depuis longtemps les street artistes. Quelque temps auparavant, il avait croisé la route de Sylvia Montfort. L’actrice vient de reprendre la direction du Carré Thorigny, une salle de spectacle devenue aujourd’hui le musée Picasso. Elle l’invite à s’asseoir dans la cour de l’immeuble pour un spectacle célébrant le bicentenaire de la création de la piste circulaire à Londres par Philip Astley. Parallèlement, ils organisent une exposition au Jardin d’Acclimatation, qui connaît un énorme succès auprès des enfants, mais aussi des parents. C’est ainsi que naît une complicité qui s’étendra bien au-delà de cette série de cette série de représentations.
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C’est avec elle qu’Alexis Gruss réalisera le rêve de sa vie : perpétuer la tradition enseignée par ses aînés : le cirque à l’ancienne, en proposant notamment des numéros équestres délaissés depuis la fin des années 1950. Leur passion pour le spectacle et leurs énergies communes les amènent à ouvrir dans la foulée la première école de cirque de France, « L’école au Carré ». La compagnie Alexis Gruss s’installe ensuite à la Gaité Lyrique, théâtre dédié à l’opérette qui vient de fermer ses portes, puis à Beaubourg. En 1982, Jack Lang, alors ministre de la Culture, lui confère le statut de Cirque National. C’est ainsi que sont nées les Folies Gruss, à Paris l’hiver, en tournée au printemps et à l’automne, et au parc du Piolinc, en Provence pendant les mois d’été.
Chacune des créations est marquée par un reportage dans le Journal Télévisé, ou des interviews dans l’une ou l’autre des grandes émissions populaires des trois chaînes. Alexis Gruss apparaît aussi à l’aise devant une caméra qu’avec les chevaux qui ont partagé sa vie jusqu’à ses derniers instants. Il mesure l’impact du petit écran dès le milieu des années 1960, en participant très régulièrement à « La piste aux étoiles » de Gilles Margaritis.
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Il a à peine 20 ans lorsqu’il présente son premier numéro de voltige équestre, intitulé « Les jeux du cirque ». Il se faisait alors appeler « Alexis Gruss junior », son oncle portant le même prénom, étant toujours en activité ». Ses déplacements dans les grandes villes de France, de Besançon à Toulouse en passant par Montbéliard, lui donnent systématiquement l’occasion d’être invité par les journaux régionaux. Il ne s’est pas non plus caché dans les moments financièrement difficiles qu’il a toujours réussi à surmonter. Il est finalement très marqué moralement en 2001, par la chute mortelle subie par le réalisateur Claude Santelli, renversé par un éléphant, lors d’une répétition de « La Flûte enchantée » sous son chapiteau.
La relève est désormais assurée par ses quatre enfants Stéphane, Armand, Maud et Firmin à qui, il y a quatre ans, il a choisi de passer le flambeau. Il les a accompagnés sur la piste et en coulisses jusqu’au 31 mars, date de la dernière représentation d’un spectacle célébrant les 50 ans des Folies Gruss. Le 24 décembre, comme chaque année, il organise une messe de minuit sous chapiteau en présence de 3 000 fidèles. Une tradition chère à cette âme qui vient de quitter la piste pour atteindre les étoiles.
