Le tramadol est désormais vendu en plus petites quantités pour éviter les surdoses et les risques de dépendance

Le tramadol est désormais vendu en plus petites quantités pour éviter les surdoses et les risques de dépendance
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FRED TANNEAU / AFP L’overdose de tramadol a déjà provoqué de nombreuses overdoses aux Etats-Unis, poussant l’ANSM à prendre les devants en France.

FRED TANNEAU / AFP

L’overdose de tramadol a déjà provoqué de nombreuses overdoses aux Etats-Unis, poussant l’ANSM à prendre les devants en France.

SANTÉ – ​​Limiter les risques de dépendance. C’est le slogan de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour demander et obtenir une réduction de la taille des boîtes de Tramadol, un médicament fréquemment utilisé pour soulager certaines douleurs passagères mais parfois aiguës.

Ainsi, Franceinfo révèle ce jeudi 11 février que les boîtes contenant cet antidouleur passeront progressivement de 30 comprimés (ou gélules) à 10 ou 15 par boîte au maximum. Une façon de prévenir les risques de surdose de cet opioïde dont l’effet pervers est qu’il peut très vite devenir addictif.

Pour éviter ce risque à l’avenir, l’ANSM a donc pris la responsabilité d’avertir tous les fabricants capables de fabriquer ce médicament – 26 au total – afin qu’ils modifient leurs lignes de fabrication et produisent des boîtes plus petites, contenant donc moins de comprimés à l’intérieur.

Cette demande, dans le cadre de la prévention sanitaire, semble avoir été reçue sans grandes difficultés par les industriels, comme le rapporte franceinfo. Cela se constate clairement en pharmacie puisque certaines boîtes vendues montrent déjà cette évolution.

7 décès en 2022

Derrière ce changement, le docteur Philippe Vella, également directeur médical de l’ANSM, évoque ce risque de dépendance encouru par les patients qui reçoivent ces analgésiques puissants mais très addictifs. Exposé à trop de ce médicament, le patient « risque de prolonger la prise du Tramadol, voire d’en augmenter les doses »alors que la douleur peut déjà avoir diminué ou complètement disparu.

Même si cette vision peut paraître alarmiste, le risque d’une situation de dépendance est pourtant bien réel. La preuve en est dans les chiffres avancés par l’établissement public français. Qu’il s’agisse des 222 signalements reçus en 2022, dont plus d’une centaine de cas graves, ou des sept décès recensés en France la même année après des surdoses de Tramadol.

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