Entretien
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Des chercheurs de l’Inserm et du CNRS ont identifié une protéine responsable de l’inflammation à l’origine des maladies respiratoires allergiques, notamment l’asthme. Jean-Philippe Girard, co-auteur de l’étude publiée ce mercredi 10 avril, explique à « Libé » les pistes de nouveaux traitements ouvertes par cette découverte.
En quelques semaines, les trois quarts de la France sont devenus écarlates : la saison des allergies est pleinement lancée. Début avril, c’est principalement le pollen de bouleau qui circule en grande quantité. Les allergies respiratoires touchent plusieurs millions de personnes chaque année en France, le plus souvent sous forme de rhumes (« rhinite » pour son nom scientifique) et d’asthme. Ils peuvent paraître ordinaires, mais ils n’en restent pas moins dangereux : l’asthme sévère provoque chaque année 60 000 hospitalisations et près de 900 décès, comme le souligne l’Inserm. Et ce chiffre est susceptible d’augmenter, avec la montée des allergies stimulée par le changement climatique ou la pollution.
D’où l’enjeu de mieux comprendre le processus allergique et ainsi de développer de nouveaux médicaments. Bonne nouvelle : des chercheurs de l’Inserm et du CNRS viennent d’identifier l’une des molécules responsables de l’inflammation à l’origine des maladies respiratoires allergiques. L’asthme en tête. Leur étude est publiée ce mercredi 10 avril dans la revue Journal de médecine expérimentale. Jean-Philippe Girard, chercheur en biologie cellulaire et directeur de recherche à l’Inserm, en est le co-auteur : il revient sur
