pouvons-nous récupérer la vision perdue ? – .

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l’essentiel
La dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA est la principale cause de basse vision chez les personnes de plus de 65 ans. Bien que la progression de la maladie puisse parfois être stoppée, il n’existe actuellement aucun traitement pour retrouver la vision perdue. A Toulouse, des chercheurs travaillent sur des stratégies de rééducation cérébrale.

Pour comprendre la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), vous devez considérer l’œil comme un appareil photo. La macula, zone centrale de la rétine, assure la vision centrale, qui permet la vision fine, la reconnaissance des visages, la vision des couleurs, la lecture. C’est cette vision centrale qui est affectée dans la DMLA, maladie courante dès 65 ans (10 % des 65-75 ans, 25 à 30 % des plus de 75 ans selon les chiffres de l’Assurance Maladie), principale cause de déficience visuelle. dans cette population d’âge et d’isolement.

« Au début de la maladie, nous proposons des consignes d’hygiène de vie (arrêt du tabac et exposition au soleil) et des suppléments vitaminiques à base de zinc et de lutéine afin de limiter la baisse de la vision. Mais on ne peut pas améliorer la vision», explique le professeur Vincent Soler, ophtalmologiste au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse.

« Aux stades les plus avancés, pour la DMLA dite humide, des injections intravitréennes peuvent être réalisées (1,2 millions sont réalisées en France chaque année). Ils ont révolutionné l’histoire naturelle de la maladie : pour la première fois, la vision de certains patients s’est améliorée. Pour la DMLA sèche, un traitement est disponible en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis pour limiter l’extension de la zone atrophiée, mais il ne bénéficie pas d’autorisation en Europe ; l’agence du médicament considère que le risque d’infection est trop important par rapport à l’amélioration. Les études n’ont été réalisées que sur deux ans, mais peut-être que sur 5 à 10 ans, il y aurait un bénéfice», ajoute le spécialiste.

À Toulouse, un programme de recherche porte sur la rééducation du cortex visuel

Aux stades très avancés, l’acuité visuelle diminue jusqu’à la cécité. En l’absence de traitement, certains programmes de recherche visent à rééduquer la vision, en améliorant l’utilisation de la rétine résiduelle. A Toulouse, des chercheurs du CerCo (Centre de recherche sur le cerveau et la cognition/CNRS/Université Paul-Sabatier), spécialistes du cerveau et donc du système visuel, y travaillent. Leur projet ? Apprenez au cerveau à emprunter une autre voie en utilisant la vision périphérique, qui n’est pas impactée par la DMLA.

« La rétine est reliée à l’arrière du cerveau, le cortex visuel. Ce cortex possède une forme de plasticité qui peut être utilisée pour améliorer la vision périphérique et ainsi contourner l’obstacle de la perte de la vision centrale. Notre proposition est de réutiliser les populations de neurones connectés à la partie endommagée de la rétine et de changer le codage des neurones connectés à la vision périphérique », explique le Dr Benoît Cottereau, directeur de recherche CNRS au CerCo.

Dans le cadre de sa thèse, Célia Michaud, doctorante au CerCo, propose à des volontaires atteints de DMLA de suivre une formation sur des tâches visuelles, à raison de séances d’une heure, plusieurs jours par semaine. D’autres bénévoles suivent également le programme à Grenoble. Des mesures de neuroimagerie sont prises avant et après l’entraînement pour observer la structure et l’activité du cerveau. “Un des points clés est de pouvoir améliorer le patient sur plusieurs tâches puis généraliser sur un maximum de fonctions visuelles”, explique le doctorant qui recherche désormais des volontaires sans pathologie visuelle pour avoir des données de référence et comparer les deux. populations. . « Les premiers résultats sont encourageants. À la fin de la formation, après 12 heures de formation en un mois, les patients vont mieux et ils se sentent plus en confiance », conclut Célia Michaud.

Les chercheurs recrutent des bénévoles

Les chercheurs du CerCo recrutent des volontaires pour mener leurs recherches sur la DMLA. Ils recrutent actuellement des personnes âgées de plus de 65 ans, sans pathologie visuelle (port de lunettes accepté) et/ou pathologie cognitive.

Les expérimentations se déroulent au CerCo (pavillon Baudot au sein de l’hôpital Purpan/CHU de Toulouse). Les volontaires devront passer des tests de cognition spatiale. Pour ce faire, vous devez être disponible pendant une heure, plusieurs fois par semaine. La participation à l’étude est rémunérée.

Contacter, par email : [email protected]; Tél : 06 12 47 25 38

Pour détecter la DMLA, un rendez-vous avec un ophtalmologiste est recommandé tous les 5 ans à partir de 65 ans et tous les deux ans après 65 ans ou lorsqu’il y a des cas dans la famille. Toute modification de la vision centrale (taches, ondulations de lignes droites) doit conduire à une consultation urgente.

 
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