Karen, ce prénom est devenu un stéréotype viral sur les réseaux sociaux – rts.ch

Karen, ce prénom est devenu un stéréotype viral sur les réseaux sociaux – rts.ch
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Karen n’est pas qu’un prénom. Ces dernières semaines, c’est devenu un mème en France, un stéréotype viral sur les réseaux sociaux, de commenter l’altercation entre deux participants à l’émission “Danse avec les stars”.

Le phénomène a rapidement pris de l’ampleur auprès des internautes. Les marges de la pendaison Entre la chanteuse Natasha St-Pier et l’humoriste Inès Reg, toutes deux concurrentes de l’émission de danse diffusée sur TF1, un prénom a émergé sur les réseaux. « Karen » abonde pour décrire le comportement de l’artiste québécoise.

“Natasha St-Pier, c’est une telle Karen.” « Elle a insulté Inès. Maintenant, elle fait de nous une Karen et va porter plainte. Ces commentaires des internautes se multiplient autour des tensions entre les deux participants à « Danse avec les stars ».

En l’espace de quelques jours, notamment en France, ce prénom est devenu un mème, un “prénom féminin symptomatique de situations dans lesquelles des femmes blanches d’âge moyen se comportent de manière problématique”, explique Olivier à RTS Glassey, sociologue spécialisé. dans le numérique. “C’est la dénonciation d’une forme d’arrogance.”

Les personnes désignées par ce nom sont généralement « très confiantes dans les droits et privilèges dont elles disposent », ajoute Olivier Glassey. “Mais c’est vrai qu’à partir du moment où le mème gagne en popularité, ça devient une étiquette qu’on peut coller à des situations un peu plus ambivalentes.”

Pourquoi ce nom

Si cette tendance est récente en France, elle l’est moins dans certains pays anglo-saxons. Mais l’origine de ce phénomène reste floue. Il faudrait peut-être remonter à 2004 et à un sketch du comédien américain Dan Cook dans lequel la fille la plus faible d’un groupe s’appelait Karen.

Quelques années plus tard, ce prénom prend une dimension plus politique, en plein mouvement « Black Lives Matter ». Alors qu’une promeneuse de Central Park, à New York, demande à un passant d’attacher son chien, cette dernière appelle la police et crie qu’un Afro-Américain la menace. Le tout a été filmé et posté sur les réseaux sociaux avec cette légende : “Quand les Karens promènent leur chien sans laisse”.

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Plus récemment, d’autres vidéos ont fait le buzz, comme cette femme en réalité nommée Karen, hostile au vaccin contre le Covid-19. L’inspiration semble donc illimitée et sans faille. À tel point qu’en 2020, le New York Times rapportait que ce prénom était devenu « un symbole du racisme et du privilège blanc » aux Etats-Unis.

Sujet radio : Anne Fournier

Adaptation web : Julien Trachsel

 
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