Les bonbons que vous aimez pourraient cacher des bactéries mortelles

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La brucellose est une maladie zoonotique connue pour son impact sur la santé humaine et animale, entraînant des coûts économiques et sanitaires considérables à travers le monde. Récemment, une avancée scientifique majeure a été réalisée dans la compréhension du mécanisme par lequel Brucella, la bactérie responsable de cette maladie, parvient à manipuler et à prospérer au sein de ses hôtes.

Une découverte révolutionnaire

Publié dans la prestigieuse revue Hôte cellulaire et microbe, une étude menée par une équipe internationale de chercheurs, avec la participation notable du Cirad, apporte un nouvel éclairage sur l’ingéniosité de Brucella. Cette dernière utilise une stratégie complexe pour détourner à son avantage le métabolisme des sucres de la cellule hôte, facilitant ainsi son infection et sa multiplication.

Le rôle clé de la protéine Rhg1

Au cœur de ces recherches se trouve la protéine Rhg1, un agent de virulence sécrétée par la bactérie elle-même. Paul de Figueiredo, bactériologiste à l’Université du Missouri et chef de l’équipe de recherche, souligne que Rhg1 est capable d’induire une reprogrammation profonde du N-glycome de la cellule hôte. En d’autres termes, Rhg1 modifie tous les sucres attachés aux protéines cellulaires, ce qui est crucial pour la survie et la multiplication de Brucella au sein de l’hôte.

Une stratégie sophistiquée d’évasion immunitaire

Cette manipulation du N-glycome n’est pas anodine ; il s’agit d’une stratégie élaborée permettant à Brucella d’échapper aux mécanismes de défense immunitaire de l’hôte. En perturbant le complexe OST, indispensable à la glycosylation des protéines, la bactérie assure un environnement propice à son développement, loin des attaques immunitaires.

Vers de nouveaux traitements

Les implications de cette découverte sont vastes. Comprendre comment Brucella altère les fonctions cellulaires ouvre de nouvelles perspectives pour le développement de traitements ciblant spécifiquement les mécanismes de virulence de la bactérie. Damien Meyer, bactériologiste au Cirad et co-auteur de l’étude, voit dans ces avancées une étape significative dans la lutte contre les maladies infectieuses.

Brucellose : un fléau mondial

Rappelons que la brucellose reste une maladie majeure, transmise à l’homme principalement par les ruminants domestiques infectés. La contamination peut se produire par contact direct avec des animaux malades ou par consommation de produits animaux contaminés. L’impact de la brucellose est à la fois sanitaire et économique, touchant des millions de personnes dans le monde.

Cette avancée scientifique marque un tournant dans la compréhension des interactions hôte-pathogène et ouvre la voie à des stratégies thérapeutiques innovantes contre la brucellose et, potentiellement, d’autres maladies infectieuses similaires.

Source de l'étude : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1931312824000830?via%3Dihub
 
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