il y a du monde à la messe – .

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Ils sont classés par ordre alphabétique : Aubut, Boisclair, Bond, Brûlé, Charest, Cloutier, Desrosiers, Fruitier, Gillet, Harrison, Houle, Jutra, Mervil, Rozon, Salvail, Venne.

Lire la table des matières du livre de Michel Morin Sans consentement : Trente scandales sexuels qui ont changé le Québec (éditeur vlb), c’est comme revivre toutes les histoires plus ou moins scabreuses des dernières décennies.

Mais il faut retenir deux choses. 1- Dans de nombreux cas, tout le monde le savait et gardait le silence, pour protéger son emploi. Et 2- Dans la majorité des cas portés devant la justice, justice a été rendue en faveur des victimes.

UN QUÉBEC CHANGÉ

Lire Sans consentement, ça prend du recul. Pour réaliser le chemin parcouru depuis #metoo.

Michel Morin a décortiqué les scandales sexuels des dernières décennies, puis analysé leur traitement médiatique et, enfin, décrit les aspects juridiques qui y sont associés. Cela fait un travail utile, car trop de gens au Québec souffrent d’analphabétisme juridique, ne comprennent pas comment fonctionne notre système et confondent, par exemple, allégations et accusations, tribunal populaire et tribunal réel.

Mais ce qui m’a frappé en lisant le livre, c’est comment, dans de nombreux cas, l’omertà a aidé les prédateurs.

Vous souvenez-vous de la fois où Serge Denoncourt a publié son témoignage sur Edgar Fruitier ? “J’ai subi les attouchements, le harcèlement, les attouchements insistants et enflammés de M. Fruitier”, a déclaré le réalisateur. Puis il a dénoncé : « Personne n’a rien vu de bien grave dans ses erreurs de comportement. C’était l’époque. C’était comme ça. Edgar n’était pas le seul. D’autres en ont également profité et nous en avons tous été complices. En lisant ce passage, j’ai bien sûr pensé à Gérard Depardieu, dont le harcèlement était connu de tous, mais accepté car Dédé est un « monstre sacré ».

Éric Salvail aussi, beaucoup de gens dans le milieu le savaient et n’ont rien dit. Le regretté éditeur Michel Brûlé a montré des photos de lui en train de se faire sucer par des escortes et personne n’a tiré la sonnette d’alarme ? Claude Jutra « aimait » les jeunes garçons, tout le monde le savait, mais personne ne disait rien.

Voir ces histoires de complaisance s’aligner ainsi les unes après les autres donne des frissons dans le dos.

Mais un autre aspect du livre devrait faire parler. À la page 234, Michel Morin écrit : « La grande majorité des procès ont abouti à une condamnation de l’accusé. Sur les 19 cas signalés dans lesquels des poursuites pénales ont été engagées, trois seulement ont abouti à un acquittement (Rozon, Salvail et Ghomeshi). Dans tous les autres cas, les accusés ont été reconnus coupables, soit à la suite d’une réponse à l’accusation, soit par décision du tribunal, à l’issue d’un procès.

PAS PARFAIT

C’est le genre de perspective dont nous avons besoin lorsqu’on parle du système de justice au Québec.

Les pages sur le prédateur Guy Cloutier et la courageuse Nathalie Simard sont particulièrement inquiétantes à cet égard.

Il faut aller au-delà des phrases toutes faites, telles que « Ça ne sert à rien de porter plainte », « La police ne vous prend pas au sérieux » ou « Le juge ne vous croira pas ».

Et surtout, allez au-delà de cette phrase : « Il faut être une victime parfaite ».

 
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