Coproduit par la RTS, “Ceux qui blusheux” sacré meilleur format court à Séries Mania – rts.ch – .

Coproduit par la RTS, “Ceux qui blusheux” sacré meilleur format court à Séries Mania – rts.ch – .
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Signé Julien Gaspar-Oliveri, “Ceux qui blusheux” a été récompensé le 22 mars par le Grand Prix dans la catégorie format court du festival Séries Mania de Lille. Comédie dramatique, elle raconte la rencontre entre des lycéens et un professeur de théâtre dont les méthodes vont bouleverser les adolescents.

La Suisse peut gonfler son torse sans rougir, puisque le jury de la compétition des séries courtes du festival Séries Mania de Lille, présidé par le cinéaste Fabrice Gobert, ne s’y est pas trompé.

C’est avec une touche d’émotion et un enthousiasme rare dans une telle remise de prix qu’il a vanté, lors de la remise des prix organisée vendredi 22 mars, les qualités d’un film émouvant, captivant et drôle, une réussite à tous points de vue.

Interviewé par la RTS à Lille, Julien Gaspar-Oliveri a souligné la chance qu’il avait eu dans cette aventure de pouvoir compter sur Box Production, Arte et la RTS. Ces institutions, attentives à ce projet dont le scénario était écrit au conditionnel avec des adolescents dont certains n’avaient aucune expérience du théâtre et du cinéma, ont su prendre le risque profitable de contribuer à l’émergence d’une série hors du commun.

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Option théâtre

Atmosphère. A l’intérieur d’un gymnase, à même le sol, une troupe d’adolescents en spécialisation théâtre s’impatiente. Leur professeur brille par son absence. Pourtant, le travail ne manque pas, avec une pièce de Shakespeare à répéter. Soudain, un jeune homme déterminé arrive et se présente comme remplaçant temporaire. Il interroge et prend le pouls de l’assemblée.

Ses méthodes grossières déconcertent les apprentis comédiens. Pire, lorsqu’il décide de redistribuer les rôles, le plus bruyant ne se laisse pas avoir. Elle a travaillé dur, connaît son texte par cœur et crie à l’injustice. Réaction du professeur : « Mais connaissez-vous au moins toute l’histoire ? Vous seriez donc l’actrice d’un seul rôle dans votre vie, incapable de jouer autre chose ?

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Proche du documentaire

Signée Julien Gaspar-Oliveri, la série « Ceux qui rougissent » propose un enregistrement aux allures de documentaire avec deux caméras qui tournent en permanence sans que les mots « action » et « couper » ne soient jamais prononcés. Ainsi immergés, les spectateurs ressentent exactement les émotions des élèves. Constamment en alerte, ils doivent gérer la pression, vaincre leur timidité, se libérer face à ce professeur dur mais attentionné, qui agit comme un tsunami et profite de chaque geste et réaction verbale ou physique pour créer du théâtre.

Toutes les excuses sont bonnes pour jouer. Il n’hésite pas à les plonger dans certains états psychologiques, sans jamais les violer, pour leur apprendre à ressentir pour mieux interpréter. Sur le thème du rejet et des adieux à l’aube d’une rupture amoureuse, les corps s’expriment dans la douleur. La tentative rejetée un câlin, en vain, retourne à la charge, toujours en vain. L’exercice devient de plus en plus éprouvant, les larmes sont sur le point de couler, et la lumière entre soudain lorsque le réalisateur ordonne le dernier câlin.

Portrait subtil de l’adolescence

Chaque situation proposée est un moment privilégié où les adolescents s’ouvrent, se racontent des histoires, se parlent, parlent de qui ils sont, de ce qu’ils vivent, de ce qu’ils ressentent. Ils rient aussi lorsqu’il s’agit de faire des folies ou lorsque le professeur décide que les hommes seront des femmes et vice versa. A travers ces répétitions se dessine un subtil portrait de l’adolescence, en même temps que la série montre le travail de l’acteur puisant des émotions enfouies dans l’inconscient pour donner corps à un personnage.

Le cinéaste-acteur Julien Gaspar-Oliveri, en refusant de céder aux facilités du feuilleton standard avec son cortège d’artifices basés sur des amours ou des inimitiés au sein du groupe, s’appuie uniquement sur la sensibilité des personnages pour magnétiser les spectateurs. Et c’est justement parce qu’ils sont d’une sensibilité remarquable que se fait sentir l’irrépressible envie de découvrir les épisodes suivants.

Les huit épisodes de dix minutes vont désormais conquérir la Croisette à Canneseries du 5 au 10 avril avant d’être visibles sur Play Suisse, probablement à l’automne 2024.

Philippe Congiusti/mh

 
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