un documentaire choc de « Zone interdite » sur M6

un documentaire choc de « Zone interdite » sur M6
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Personnes exclues du système

C’est le cas de Sandrine, qui élève seule son fils Arthur, sept ans, qui souffre d’une forme sévère d’autisme qui l’empêche de parler et de communiquer. Depuis des années, elle demande une place dans un institut spécialisé, en vain. Seule solution proposée : quelques heures de scolarité par semaine. Une épreuve pour l’enfant comme pour tous ses amis.

Arthur ne supporte pas l’école traditionnelle et son professeur ne veut pas le voir plus de deux heures par semaine, pour ne pas perturber son cours. Un coup dur pour cette mère de famille, alors que la loi du 11 février 2005 pour l’inclusion prévoit que tout enfant, tout adolescent présentant un handicap ou un trouble de santé invalidant a le droit de s’inscrire à l’école de son quartier. Elle se retrouve seule dans cette situation inadaptée et va même jusqu’à menacer de s’enchaîner à l’Agence régionale de santé (ARS), mais toutes les institutions se renvoient la balle.

La solution depuis l’étranger

Jules, sept ans, fait également partie des 30 000 enfants sans solution en France. Ce petit garçon polyhandicapé et atteint d’une maladie génétique attend depuis quatre ans une place dans un institut spécialisé. « Jules ne rentre dans aucune case. A sept ans, il est déjà rejeté par la société», déplore sa mère, Virginie, épuisée. Avec sa compagne, ils ont dû faire le choix d’envoyer leur enfant à plus de 1 000 kilomètres de chez eux, en Belgique, où une place dans un institut spécialisé s’est libérée.

Ce nombre de Zone restreinte souligne également le manque de personnel qualifié pour prendre en charge les personnes handicapées, la vétusté des structures d’accueil et le personnel qui n’a pas les moyens de travailler dans de bonnes conditions. Au total, 50 000 postes sont vacants dans le secteur médico-social.

Les carences de l’Éducation nationale

Le documentaire pointe également les insuffisances de l’Éducation nationale chargée d’accueillir les enfants avec leurs accompagnateurs pour enfants handicapés (AESH), peu formés et aux contrats précaires. Face au refus de réponses des institutions, un journaliste a postulé pour devenir AESH. En quelques jours, elle a été recrutée sans aucune expérience, après une formation en ligne, et payée 800 euros pour 24 heures de travail hebdomadaire.

La séquence, filmée en caméra cachée, fait froid dans le dos : des élèves handicapés laissés de côté par le personnel éducatif, des classes d’Ulis (Unités Localisées d’Inclusion Éducative) inexistantes ou dans lesquelles les élèves sont invités à regarder des dessins animés pour cause de faute. cours adaptés, mépris de certains professeurs, mensonges aux parents…

Violences, abus

Mais le rapport ne s’arrête pas là et montre comment ces défaillances du système entraînent de nombreux abus : violences physiques, pressions psychologiques, erreurs médicamenteuses. C’est le cas de Gaëtan, un homme autiste de 27 ans, qui a passé plusieurs semaines entre la vie et la mort en raison d’une probable overdose de drogue. Au moment de son hospitalisation, il souffrait également d’une importante fracture de l’épaule. Pour ses parents, cela ne fait aucun doute, leur fils a été victime de maltraitance au sein du foyer qui l’hébergeait. Ils ont intenté une action en justice.

L’enquête pointe également un autre scandale, cette fois financier : une partie des aides destinées aux personnes handicapées leur serait volée. Un documentaire choc mais d’utilité publique.

Zone restreinte Scandales et défaillances de l’État : les sombres dossiers du handicapce dimanche 24 mars, à partir de 21h10, sur M6.

 
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