TRIBUNE – Après les révélations visant la psychanalyste, une partie de la gauche s’est étonnée de voir un homme tenir des discours féministes accusé de viol, oubliant au passage que comportement violent et discours sont deux choses parfaitement distinctes, analyse Pierre-Thomas Eckert, doctorant en philosophie.
Pierre-Thomas Eckert est doctorant en philosophie morale à l’Université européenne de Rome.
« Si même nos alliés se révèlent être des agresseurs potentiels, sur qui pouvons-nous compter ? ? On ne peut compter sur aucun homme. » Ce cri ému de Sandrine Rousseau dans les colonnes du magazine Elle est intervenu en réaction à la gravité des accusations qui pèsent actuellement sur Gérard Miller. Interrogée sur le plateau de “C à vous”, Clémentine Autain a reconnu partager ce sentiment d’indignation, et a appelé à une réponse forte : “ Ce que nous attendons, c’est un discours politique. » En effet, le viol, pour la gauche morale, est une mise en lumière de “ notre propre rapport au pouvoir « . Seule la politisation du phénomène peut créer un environnement sûr pour les femmes.
Analyser cette séquence en termes de « discours », de « politisation » et de « pouvoir », comme le font Autain et Rousseau, est une grave erreur. Voyons pourquoi.
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Pour Autain et Rousseau, l’action est manifestation…
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