à Carantec, bientôt une nouvelle vie pour le château de Keromnes et le

Le projet est clairement « ambitieux » mais surtout « extraordinaire ». Ce n’est pas sans fierté que Franck Jaclin, tout nouveau propriétaire du château de Keromnes, à Carantec, évoque ce que va devenir ce site qui surplombe la rivière Morlaix, au-dessus de la plage du Clouët. A 65 ans, l’homme n’est pas un inconnu dans le Nord Finistère : c’est lui qui, depuis qu’il a acquis le Château de Kergroadez, à Brélès, en 2000, travaille peu à peu à développer sa « Route des Pingouins », véritable réseau d’hébergements et de restauration le long du GR 34. La philosophie du projet repose sur la création de gîtes d’étape pour randonneurs (ou hebdomadaires ou familles) avec des nuitées entre 15 et 25 €, « dont l’offre était trop rare dans Le secteur”. Au fur et à mesure des projets, la Route des Pingouins compte désormais douze établissements, de Brest à Carantec, et s’agrandit d’hôtels et de restaurants, dont certains haut de gamme, comme le Château de Sable, à Porspoder.

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A la tête de « La route des Pingouins », l’entrepreneur Franck Jaclin ici dans son restaurant Le Ruffé, à Brest. (FRANCOIS DESTOC/LE TELEGRAM)

En lien avec l’Hôtel de Carantec

Franck Jaclin a déjà investi à Carantec, en 2019, avec le chef Nicolas Carro, pour reprendre l’Hôtel de Carantec. « L’établissement est magnifique mais nous sommes confrontés à un manque d’hébergement. Nous avons quarante places pour seulement douze chambres», explique l’entrepreneur originaire du Nord. Fin 2023, les travaux de l’hôtel ont été lancés, avec notamment la création de chambres supplémentaires.

Lorsque Franck Jaclin a vu l’annonce de la mise en vente du château de Keromnes à Carantec, il n’a pas hésité et a demandé à le visiter. « J’ai tout de suite vu qu’on pouvait faire ici quelque chose de vraiment étonnant », confie-t-il. Le coup de cœur est évident. Encore faut-il y associer une réalité économique, « indispensable quand on se lance dans des projets aussi monstrueux en termes de travaux ». Après plusieurs mois de travail pour peaufiner le financement et le projet, il a fini par acquérir le château et les dépendances, via la société créée en 2019 avec la Caisse des Dépôts et Consignations, Financière K, et en s’associant, comme pour l’ Hôtel de Carantec, avec le chef étoilé Nicolas Carro.

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L’actuel château de Keromnes, à Carantec, date du XIXème siècle. Des chambres d’hôtel haut de gamme seront créées dans le cadre de la réhabilitation du domaine. (Le Télégramme/Frédérique Le Gall)

Un restaurant bistronomique au

Dans le château, le projet est de créer une quinzaine de chambres, qui viendront compléter l’offre de l’hôtel qui surplombe le Kelenn. Les petits déjeuners y seront servis et des séminaires pourront être organisés. Les dépendances (le garage, le bûcher et le poulailler) deviendront un nouveau gîte d’étape : les « Pingouins du Golf ».

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Nicolas Carro a repris l’Hôtel de Carantec en octobre 2019 et, depuis, il multiplie les projets. (Le Télégramme/Monique Kéromnès)

Le domaine dispose surtout d’un immense atout : un golf de neuf trous d’une vingtaine d’hectares, « l’un des plus beaux du Finistère ». L’entrepreneur ne l’a pas acheté mais il compte le louer et prendre en charge sa gestion, afin de proposer une offre unique dans ce lieu, autour du golf. L’association sportive y aura toujours sa place. Mais Franck Jaclin et Nicolas Carro veulent aussi attirer de nouveaux publics, pour faire de Keromnes « une véritable destination touristique ». Avec une nouveauté : l’installation d’un restaurant de type bistronomique, toujours au niveau du golf. « Je souhaite garder l’esprit de l’Hôtel de Carantec en privilégiant le local, avec un côté simple et efficace. Dans l’idée de ce que je propose actuellement chez Sew, avec aussi des brunchs, des planches et du tea time », explique le chef étoilé qui envisage, dans le cadre de ce projet, de recréer un grand potager au château et de réhabiliter les serres. . .

Deux à trois ans de travail

Mais avant qu’un tel projet puisse aboutir, il faudra « au moins deux ou trois ans de travail », estiment les deux partenaires. A terme, entre 20 et 50 emplois seront créés, en plus de la trentaine déjà en place à l’Hôtel de Carantec.

 
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