Enquête
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Dans la gestion discutée du patrimoine du chef et dans l’entreprise soupçonnée d’avoir permis à des personnes fortunées de mettre leurs avoirs au Québec pour éviter l’ISF, on retrouve les mêmes protagonistes.
A priori, les héritiers de Joël Robuchon n’étaient pas tombés entre de mauvaises mains au moment de régler, une fois la sentence prononcée, les détails de la succession du grand leader, décédé le 6 août 2018 à Genève. C’est Jacques Le Blevennec, avocat « maître de fiscalité internationale » – comme l’a désigné un guide sur la gestion de patrimoine en 2009 –, premier conseil que vont rencontrer Sophie, Louis et Eric Robuchon, ses trois enfants, sa veuve se trouvant trop affaiblie pour pouvoir prendre des décisions. Mais deux hommes très proches “maître” prendront enfin les choses en main : le gendre de Le Blevennec, Eric Fouché, notaire à Rennes, et Yves-Marie Ravet, avocat parisien, qui deviendra conseil de la copropriété entre les héritiers.
Lorsqu’il a pris sa retraite du barreau, Jacques Le Blevennec a continué à exercer comme consultant aux côtés de son gendre, dans un ensemble d’immeubles situés en face de la cité judiciaire de Rennes, dans lequel travaille également sa belle-fille. , avec l’avocate fiscaliste Isabelle Fouchard. Le Blevennec et Ravet se sont parfois transmis des dossiers, souvent centrés autour d’héritages complexes, comme celui de l’ex-épouse de l’héritier du joaillier Van Cleef & Arpels, réglé dans la douleur et devant les tribunaux, ou encore la gestion de l’héritage du peintre Paul Signac.
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