Une bonne assiette, aussi appréciée qu’un joli coup de fer 7

Une bonne assiette, aussi appréciée qu’un joli coup de fer 7
Une bonne assiette, aussi appréciée qu’un joli coup de fer 7
« Salut Grégory, tu connais ce terrain en bord de mer, près de Cannes ? “Oui, bien sûr, il y a un excellent restaurant dans ce club.”

Cet échange a eu lieu dans le sud de la et il a immédiatement rappelé un souvenir, celui d’une partie de cette fois dans le nord, en Normandie.

Sur les fairways d’un parcours près de Rouen, notre duo était pratiquement seul à se produire. Quelques autres joueurs s’élançaient ici et là sur les sentiers avoisinants mais le terrain était pratiquement désert. On s’est dit, paf, au moins on peut jouer à notre rythme et on peut, après le match, déjeuner tranquillement au restaurant du club.

Surprise une fois la partie jouée, le restaurant était bondé ! Presque toutes les tables étaient occupées. Bref, il y avait plus de clients au restaurant que sur le terrain !

« Le Français se souviendra plus d’un bon bol que d’un bon coup de fer sept », confie spontanément Hugo Oliveira, directeur général du Golf de Roquebrune sur la Côte d’Azur, lorsqu’on lui partage cette anecdote.

Et on comprend mieux ici la réponse de notre ami Grégory lorsque nous avons cherché à connaître ses impressions sur un golf au bord de la Méditerranée.

Inutile de dire qu’un océan sépare les mentalités en matière de restauration dans les clubs de golf français de celles du Québec. Si l’on résume la situation québécoise, disons que trouver de la main d’œuvre en restauration demeure difficile dans la Belle province, et cela l’est encore plus lorsqu’il s’agit de postes saisonniers car l’hiver, les clubs de golf sont fermés.

Hugo Oliveira, directeur du Golf de Roquebrune.

Ainsi, alors qu’au Québec plusieurs clubs de golf peinent à maintenir un restaurant ouvert, en France, c’est pratiquement l’inverse. La table attire autant, voire plus par endroits, que le plat lui-même. Et pour cause car, de manière générale, on y mange très bien. Aller manger un morceau au restaurant du golf, même si l’on n’est pas golfeur, reste courant.

Pour en savoir plus et mieux comprendre, nous avons contacté Hugo Oliveira à ce sujet. Le directeur du Golf de Roquebrune, fils de restaurateurs, travaillait déjà dans le domaine de la restauration quand, petit à petit, gravissant les échelons, il prend en charge les activités golfiques.

En 2022, lui qui travaillait jusqu’alors au Golf de Seignosse, non loin de Biarritz, débarque sur la Côte d’Azur pour prendre les commandes du Golf de Roquebrune, un club sous l’enseigne du groupe Resonance Golf Collection. Dès son arrivée, il s’est donné pour mission d’allier golf et bonne chère car, dit-il, l’aspect social dans un club de golf est aussi essentiel que le sport lui-même.

“Je pense qu’un club doit développer un côté social fort”, a-t-il déclaré. C’est pourquoi le club-house devient aussi important que le parcours. C’est même le cœur du club, le lieu où se déroulent les rencontres et les échanges. Lorsque j’étais au Golf de Seignosse, nous développions ce type d’ambiance avec de la musique et des tapas à partager en discutant avec d’autres golfeurs.

« C’est ce que je souhaite aussi implanter ici, à Roquebrune, poursuit-il. La qualité du service reste certes essentielle, mais un bon restaurant animé contribue à la réussite. Les sentiments s’exprimeront davantage autour d’une bonne bière.

La gastronomie française étant ce qu’elle est – de très haut niveau évidemment – ​​cela aide beaucoup. Comme le mentionne M. Oliveira plus tôt dans ce texte, les golfeurs français apprécient un bon repas ainsi qu’un beau parcours, l’importance de les soigner vient naturellement.

« C’est un incitatif, souligne-t-il, cela permet d’attirer de nouveaux golfeurs, d’attirer plus de visiteurs. Ici, à Roquebrune, le décor est charmant, le cadre est magnifique. C’est tout à fait naturel qu’on puisse en profiter en jouant mais aussi en savourant un bon repas.

Alors, serait-il possible qu’en France, un club de golf puisse fonctionner sans restaurant, lui demande-t-on.

“Non, absolument pas”, dit-il.

Une situation qu’envient sûrement de nombreux clubs québécois, qui doivent trop souvent se contenter d’une collation rapide faute de trouver une équipe de restauration. Plusieurs clubs font également affaire avec des sous-traitants pour exploiter des activités de restauration. Voir l’article suivant à ce sujet : Ouvert toute l’année…

 
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