“A Paris et ailleurs en France, nous avons pu rouvrir les portes”

Ambassadeur de Suisse à Paris depuis 2020 et, depuis janvier, à Rome, Roberto Balzaretti raconte comment les relations franco-suisse se sont réchauffées ; il revient aussi sur son tour de France à vélo, les JO à l’ambassade et les enjeux transfrontaliers

Publié le 27 décembre 2024 à 20h06 / Modifié le 27 décembre 2024 à 20h07

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Ce 17 décembre est son dernier jour de travail à l’ambassade à Paris. Le soir même, Roberto Balzaretti rentrait en Suisse pour les vacances de Noël, avant de regagner Rome et de prendre ses nouvelles fonctions en Italie. Dans le 5ème arrondissement, à deux pas des Invalides, l’Hôtel de Besenval a tous les atouts de Paris, des ministères aux façades élégantes et aux intérieurs baroques. Une fois passée la porte haute et massive, à l’autre bout de la cour de ce petit Matignon, se dresse la haute silhouette de l’ambassadeur, maître des lieux pour encore quelques heures.

L’homme de 59 ans, avocat et docteur en droit, a effectué la quasi-totalité de sa carrière dans la diplomatie suisse, occupant différents postes à Washington, Berne et Bruxelles avant d’être nommé à Paris. Proche de Micheline Calmy-Rey, il a gravi les échelons au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) ; et a fait face à de sévères critiques lorsqu’il s’est occupé des affaires européennes. Aujourd’hui, nouveau décalage, mais cette fois le changement est avant tout géographique.

Cet entretien a été réalisé le 17 décembre à l’ambassade de France à Paris. L’interview a eu lieu à l’heure du repas, au cours duquel le journaliste et le photographe de Temps ont été invités. Le texte a ensuite été relu par l’ambassadeur et ses services, ainsi que par le DFAE à Berne. Les corrections demandées, d’ampleur raisonnable, n’ont pas altéré le sens et l’esprit des propos.