EXCLUSIF. Le premier vélo Angell est sorti des usines Seb mi-2020. En 2025, l’aventure de Marc Simoncini pour démocratiser le vélo électrique connecté se termine. Le constructeur français n’a pas pu se relever après le rappel suite à un risque de casse de châssis.
C’est lors d’un court appel le 23 janvier 2025 que John Molanger, actuel manager d’Angell, a annoncé la nouvelle à Numerama : L’entreprise de vélos connectés de Marc Simoncini entre en sursis de paiement, premier pas vers une liquidation judiciaire. Pour le dire plus simplement, Angell, c’est fini.
En cause, un concours de circonstances bien malheureux et un faux pas pour lequel Angell paie le prix fort. En novembre 2024, un cycliste circulant sur une Angell a eu un accident car son cadre s’est cassé. Angell a ensuite inspecté ses vélos et a été contraint de proposer à ses clients un choix : remplacer leur vélo par un neuf ou les rembourser intégralement. Dans les deux cas, Angell perd.
Cela dit, le partenaire industriel qui construit le vélo n’a pas souhaité assumer la responsabilité de cet événement. Angell a été contraint d’assumer seul les coûts associés au rappel. Tout cela, au pire moment pour l’entreprise : elle cherchait à boucler un tour de table afin de déployer sa stratégie à l’horizon 2025. Face à ces nouvelles inquiétudes, des investisseurs potentiels ont annulé la levée de fonds et Marc Simoncini, qui aurait participé à renflouer le caisses, n’a pas souhaité s’engager seul.
Le résultat final est qu’il est impossible pour Angell de continuer à gérer son entreprise sans financement, marquant ainsi la fin de l’aventure de ses 25 salariés, dans un marché du vélo dévasté – après une période prospère, les faillites surviennent. continuer, tant parmi les grands que dans l’écosystème des nouveaux arrivants.
Quel impact pour les clients Angell ?
Chez Numerama, John Molanger affirme que les clients pourront continuer à utiliser leur vélo Angell, qui ne nécessite plus de smartphone pour démarrer. En revanche, lorsque les serveurs de l’entreprise seront éteints, l’application ne fonctionnera plus. Les clients perdront donc les fonctions de localisation, de notification d’alarme et de collecte de statistiques connectées. Quid d’une transition open source vers la partie logicielle pour continuer à faire évoluer le vélo ? ” C’est en réflexion, nous n’y sommes pas opposés », indique le patron d’Angell.
C’est en tout cas une faillite symbolique sur le marché du vélo en France, car Angell, pour le meilleur ou pour le pire, avait fait couler beaucoup d’encre. Après un premier vélo précipité, qui a vraiment échoué sur tous les plans, la société avait humblement révisé sa copie et sorti de très bons vélos, griffés Cruiser. On peut reconnaître que, contrairement à de nombreuses entreprises qui éprouvent facilement du ressentiment après une mauvaise presse, Angell avait été un bon joueur et avait prêté ses nouveaux vélos à Numerama pour un essai.
Avec John Mollanger, nous partagions en effet la même ambition sur Vroom : accompagner la transition des utilisateurs vers la mobilité douce, dans une France où les trajets en voiture de moins d’un kilomètre sont encore bien trop nombreux. Angell n’était pas un vélo pour tout le monde, mais proposait une version du vélo électrique connecté hors des sentiers battus.