Tout le monde a déjà vu le film une fois dans sa vie. La grande vadrouille avec Louis de Funès et Bourvil. Sorti le 8 décembre 1966, ce film réalisé par Gérard Oury devait au départ avoir une toute autre fin, on vous dit tout.
Duo très en vogue à l’époque, Louis de Funès et Bourvil se retrouvent dans La grande vadrouille après avoir déjà joué ensemble dans plusieurs Films, comme Le Corniaud et La Traversée de Paris. Cette fois, le long-métrage se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale et plus précisément pendant l’Occupation. Une période que le réalisateur Gérard Oury a vécue de très près, ce dernier ayant dû fuir vers le sud, en zone libre, afin de trouver du travail.
Ce projet lui tenait donc beaucoup à cœur, mais tout ne s’est pas passé comme prévu. De nombreux changements ont dû être apportés à son idée initiale, à commencer par la fin, qui a dû subir une réécriture importante.
Quelle était la fin prévue pour La grande vadrouille ?
Gérard Oury a expliqué que le scénario de La grande vadrouilleà l’origine, il était prévu d’envoyer les deux héros, Augustin Bouvet et Stanislas Lefort, en Espagne. Pourtant, lorsque le réalisateur raconta, étape par étape, l’histoire de ce film au producteur Robert Dorfmann, un passage lui déplut beaucoup. Il y avait une étape qui devait avoir lieu à Albi pour continuer le parcours en montagne. C’est à ce moment-là que Robert Dorfmann dit à Gérard Oury : « C’est génial, mais depuis Albi, on s’ennuie», comme l’a confié sa fille Danièle Thompson à France Inter.
-Après cette remarque, Gérard Oury et son équipe, composée de Danièle Thompson et Marcel Julian, se sont remis en selle pour retravailler la fin de La grande vadrouille pour donner plus de dynamisme. C’est ainsi qu’est née la célèbre scène de planeur dans laquelle Augustin Bouvet (Bourvil), Stanislas Lefort (De Funès) et Sir Reginald Brook alias Big Moustache (Terry-Thomas), décollent avec leur avion.
De Funès et son art de l’improvisation
Danièle Thompson mentionne également, toujours au micro de France Inter, qu’il n’y a pas eu beaucoup d’improvisation, mais qu’il s’agissait plutôt d’interprétation. Pourtant, Louis de Funès et Bourvil ont improvisé l’une des scènes les plus mythiques de ce film, celle du franchissement du mur.
À l’origine, ils allaient simplement franchir le mur et c’est tout. Cependant, Louis de Funès est resté collé aux épaules de Bourvil et a joué avec pour improviser l’une des scènes les plus mémorables de ce film. Cependant, l’improvisation n’était pas le domaine de prédilection de Louis de Funès, qui expliquait que son père n’était pas content quand il n’y avait rien d’écrit. Toutefois, cela n’a pas empêché La grande vadrouille se classer dans le top 10 des comédies françaises, bien au contraire !