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« Sailing Generation », Franck Cammas monte une structure qui mélange Vendée Globe et voile olympique

« Sailing Generation », Franck Cammas monte une structure qui mélange Vendée Globe et voile olympique
« Sailing Generation », Franck Cammas monte une structure qui mélange Vendée Globe et voile olympique

Vous lancez une nouvelle structure de voile qui va « mélanger » la course au large et la voile olympique, pouvez-vous expliquer ce que cela implique ?

Ce qui était dommage, c’était d’avoir autant de divisions entre la course au large et la voile olympique. Sportivement et pour la performance, nous pensons que travailler ensemble nous rendra plus forts en discutant des aspects sportifs et techniques. C’est pourquoi nous nous sommes associés pour les années à venir pour échanger également nos expériences et nos compétences pour pouvoir structurer et monter nos projets (Vendée Globe 2028 et Jeux Olympiques 2028 à Los Angeles).

D’où vient cette idée ?

Lorsque j’ai participé aux JO (Nacra 17 en 2013), j’ai découvert – et c’est ce qui m’a aussi attiré – qu’il y avait beaucoup d’atouts dans la culture des athlètes olympiques avec leur envie, leur passion, leurs sensations. Ils ont passé beaucoup de journées sur l’eau et la façon dont ils abordent leur sport, qui n’est pas tout à fait la même que moi : je pense qu’il y a beaucoup de richesse à échanger avec eux et à s’entraîner à leurs côtés.

Comment mixer la préparation des courses au large et les projets de voile olympique ?

Je pense que les projets de courses au large exploitent très peu ces échanges possibles. Alors que, parfois, nous avons des réponses très simples à leur donner. J’ai déjà navigué au large avec des gens comme Jérémie (Mion) ou Jean-Baptiste (Bernaz) : nous avons fait un tour de Corse avec Jean-Baptiste sur une Volvo 70. Ils veulent goûter à ça et je suis convaincu qu’ils peuvent être performants. Et moi aussi, à un moment donné, je voulais faire les Jeux olympiques. J’ai réussi l’America’s Cup grâce au travail que j’ai fait avec eux et dans les séries olympiques. Je pense qu’il est important de pouvoir intégrer au mieux nos deux mondes. Il y a plein de choses à transposer d’un monde à l’autre.

Comment imaginez-vous ces passerelles ?

Tout d’abord, nous avons uni nos forces pour élaborer une stratégie commune avec une structure qui facilitera la compréhension et la préparation de nos différents événements. En structurant une stratégie commune, nous comprendrons les besoins temporels, techniques, logistiques et techniques de chacun. Et nous partagerons le plus intelligemment possible les ressources humaines et matérielles dont nous disposons. Le simple fait de pouvoir les intégrer dans notre programme de formation et in fine, avec The Ocean Race par exemple, partager avec eux ces aventures. Ils ont des qualités tactiques, techniques, des sensations, des réglages super développés. Et ils sont tous intéressés par la partie technique comme le développement du foil.

Jean-Baptiste Bernaz, Jérémie Mion, Paola Amar et vous : pourquoi ces quatre-là ?

Ce sont des gens que j’ai souvent rencontrés ces dernières années car j’ai fait des allers-retours entre l’inshore, l’offshore, les JO, la Coupe de l’America. Nous avons beaucoup parlé et nous nous sommes appréciés. Nous étions tous au début d’un nouveau cycle : Jean-Baptiste et Jérémie vers les JO de Los Angeles en 49er, Paola qui a de fortes envies de faire du Class40 et Moth, moi un projet Imoca… On s’est dit que partir ensemble serait plus attractive pour les partenaires sans que cela leur coûte plus cher. Le but était, à prix égal sur un projet Vendée Globe, de faire intervenir différents territoires et profils que le partenaire peut exploiter : il y a des femmes, des jeunes. Nous bénéficions de la culture et de la vision d’une jeunesse différente de la mienne et de mon expérience, de mon réseau et de la mise en place de structure que j’avais l’habitude de connaître. On s’est dit que c’était gagnant-gagnant pour tout le monde. Je suis convaincu que le partenaire qui m’accompagnera sur le Vendée Globe, ayant plus de cartes en main pour communiquer, sera un plus. Et s’il s’agit d’un multi-partenariat, l’objectif est que chacun soit présent partout quoi qu’il arrive : en tout cas, ils auront le Vendée Globe et les JO pour utiliser l’image des quatre marins comme ils le souhaitent. .

Comment sera-t-il financé

cette construction ?

De manière totalement privée comme n’importe quelle équipe de course au large que nous connaissons. C’est un peu nouveau pour les Jeux olympiques.

Où sera basée cette structure ?

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Elle sera probablement du côté de Lorient. Mais il restera très mobile car si les athlètes appartiennent à des centres d’entraînement (Marseille pour Jean-Baptiste et Jérémie), ils ne changeront pas leurs habitudes d’entraînement. L’objectif est d’avoir des containers qui se déplacent pour eux à travers le monde et se regroupent autour de bureaux plus centrés sur Lorient. Nous avons des prestataires sur place mais ce n’est pas cela qui va bloquer nos activités.

Comment cela va-t-il être organisé ?

Ce sera une base structurelle pour un projet de course au large avec un bureau d’études, des partenaires techniques, des chantiers navals. Et nous allons partager toute cette structure avec les besoins de l’JO comme les analyses de navigation, les mesures sur un bateau olympique qu’on n’a jamais le temps ni les moyens de faire. Faites de la simulation et de la modélisation pour ces bateaux. Tous les outils que nous utilisons en course au large pour créer et construire nos bateaux seront bénéfiques aux JO.

Quels superviseurs à part vous quatre ?

Un bureau d’études, qui sera un besoin très fort pour la construction de mon Imoca, qui en sera la grosse partie financière, technique et médiatique. Et ce bureau pourra très rapidement se transférer vers d’autres activités. C’est le centre de performance : ce n’est pas seulement la conception des bateaux mais aussi l’analyse des données, la mise en place d’images, la mesure des formes de voiles, l’analyse de la flexibilité des coques, qui apporteront le petit plus qui permettra d’aller plus loin pour les JO.

Vous lancez un projet Imoca : où en êtes-vous ? Avez-vous constitué votre équipe ?

Pour le moment, c’est une équipe purement commerciale. Chacun de son côté continue de naviguer autant que possible. Je continuerai à naviguer en Imoca même si mon bateau ne pourra pas être construit cette année. Je m’assure d’avoir de bons horaires d’embarquement pour les courses à venir. La Sailing Generation, c’est avant tout une équipe commerciale avant de pouvoir dépenser de l’argent sur la partie construction.

Vous êtes quatre : est-ce un début ?

En effet, il ne s’agit pas seulement de nos programmes. Nous sommes porteurs de projet mais nous avons déjà prévu d’intégrer deux autres séries olympiques : la Nacra et la 49er FX. Ce sont des sélections que nous devrons faire.

: Pour l’Imoca, il faut compter sur un budget de 4,5 millions d’euros sur 4 ans et la construction d’un foiler à 8 millions d’euros + 1 million d’euros sur quatre ans pour le projet olympique.

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