quand le thriller vous emmène en voyage

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Il y a des bandits dans tous les pays. C’est ce qui a été confirmé par Reims Polaire où nous avons pu prendre le pouls de la criminalité dans plusieurs pays comme Israël, dont Autoroute 65 de Maya Dreifuss a remporté le Grand Prix.

Coïncidence du calendrier, trois longs métrages présentés à Reims sortent cette semaine, témoignant de la diversité du genre et des différences de mœurs dans chaque pays.

« LaRoy », l’Amérique au fond

LaRoye Shane Atkinson a remporté le Grand Prix du Festival de Deauville en septembre dernier et a bien mérité son trophée. Un malentendu entre un cocu suicidaire et le client d’un tueur à gages débouche sur un jeu de massacre dont les frères Coen se sont penchés sur les origines. “J’assume cette influence à 200%”, confie le réalisateur à 20 minutes. Comme eux, je montre une Amérique fantasmée avec des morceaux de réalité. » L’humour noir touche tous les personnages, de Steve Zahn en détective cowboy ringard à Dylan Baker en tueur à gages glacial en passant par John Magaro, un mari paillasson piétiné par son ex-reine de beauté corrompue (Megan Stevenson). “Cette galerie de personnages ressemble vraiment aux gens que l’on peut rencontrer au fin fond des Etats-Unis”, insiste Shane Hudson. J’ai à peine forcé la ligne. » Ce qui rend son histoire aussi amusante qu’inquiétante lorsque ces braves gens se révèlent prêts à tout pour récupérer un butin volé.

« Borgo », la Corse derrière les barreaux

L’expression ironique « aussi sympathique qu’un gardien de prison » perd tout son sens avec celle incarnée par Hafsia Herzi dans le palpitant Borgo par Stéphane Demoustier, Prix du Jury au Reims Polar. Cette jeune femme, ferme mais dévouée à sa famille et aux détenus, risque de tout perdre en se laissant entraîner dans le système mafieux corse. « J’ai voulu m’inspirer de faits réels tout en choisissant de créer des personnages 100 % fictionnels, en laissant de côté le point de vue des criminels et en centrant mon récit sur le destin d’un gardien de prison », précise le cinéaste. Cette représentation de la criminalité régionale est d’autant plus fascinante que les excellents seconds rôles (notamment le débutant Louis Memmy, Moussa Mensali et Pablo Pauly) crédibilisent chaque protagoniste.

« Désespéré » : aucun espoir en Corée du Sud

Le héros de Désespéré de Kim Chang-hoon, découvert à Cannes et présenté à Reims, a dû tuer des bébés licornes dans une vie antérieure. C’est très simple : tout le monde parle de cet adolescent de 17 ans qui rêve de quitter une petite ville de Corée du Sud. Son beau-père et ses amis faisaient passer clandestinement les gangsters de Borgo et le tueur LaRoy pour les agneaux tendres. Lassé d’être pris pour un punching-ball, il rejoint le gang où il prend aussi des tartes mais où il se retrouve grand frère de remplacement. “J’ai voulu montrer toutes les formes de violences qui régissent notre société de manière plus ou moins cachée et à quel point cela influence les individus”, précise le réalisateur. Corruption, pauvreté et mort vont de pair dans ce premier film habile que sa cruauté réserve à un public au cœur ferme.

 
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