scénario, date de sortie… pourquoi ce film corse fait polémique

scénario, date de sortie… pourquoi ce film corse fait polémique
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Le film Borgo a suscité la polémique dès l’annonce du synopsis. Et sa sortie, prévue demain, devrait susciter des réactions sur l’île.

Ce long métrage s’inspire du double assassinat de l’aéroport de Bastia-Poretta, à travers l’histoire de Cathy Sénéchal, cette surveillante de la prison de Borgo, fascinée par le monde du banditisme selon l’accusation, et aujourd’hui accusée d’avoir contribué, à travers un baiser, pour désigner les deux victimes.

Le 5 décembre 2017 en fin de matinée, Antoine Quilichini, 49 ans, et Jean-Luc Codaccioni, 54 ans, ont été pris pour cible, devant l’aéroport de Bastia-Poretta, par un commando lourdement armé et bien informé. Il savait évidemment que Jean-Luc Codaccioni, incarcéré au centre pénitentiaire de Borgo, avait reçu l’autorisation de se rendre sur le Continent et se trouvait, ce jour-là, de retour en Corse.

Il savait également, sans aucun doute, que la voiture que conduisait Antoine Quilichini était blindée et qu’il devait donc agir avant que les deux hommes n’entrent dans le véhicule.

20 personnes renvoyées devant le tribunal

Cette affaire sera jugée à Aix-en-Provence à partir du 6 mai par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône. Ce procès très attendu doit durer jusqu’au 6 juillet.

Au total, 20 personnes ont été renvoyées devant le tribunal. Le dossier pénal comprend, parmi les principaux accusés, Christophe et Richard Guazzelli, fils de Francis Guazzelli (assassiné en 2009, présenté par la police comme l’un des piliers du gang Brise de Mer), Christophe Andreani, Ange-Marie Michelosi (dont le père également nommé Ange-Marie Michelosi, assassiné en 2008, était considéré par les services d’enquête comme un «figure du crime organisé» en Corse-du-Sud), Hafid Bekouche et Joseph Menconi.

“Ils n’ont même pas attendu la fin du procès”

Certains avocats impliqués dans l’affaire du double meurtre de Poretta déplorent que la date de sortie en salles du film soit si proche de l’audience. “Ils n’ont même pas attendu la fin du procès», fustige l’un d’eux.

Pour Me Julien Pinelli, conseil de Christophe Andreani, le film interroge avant tout sa temporalité. “Il me semble nécessaire de préserver, autant que possible, le contenu d’un dossier pénal en attendant son jugementa-t-il précisé dans les colonnes de Corse Matin. Sa diffusion par la presse est parfois justifiée par la liberté d’information mais ce principe ne s’applique pas à une œuvre cinématographique, qui par définition s’affranchit de toute neutralité. Je m’interroge notamment sur l’influence que pourrait avoir ce film sur les jurés et magistrats qui auront dans un futur proche le devoir de juger nos clients.

Interrogé par nos soins, Stéphane Demoustier, le réalisateur du film, a défendu sa vision des choses : «Je ne suis pas indifférent aux réactions générées par ce film qui peuvent générer des choses douloureuses. Mais c’est avant tout une fiction. Les personnages sont fictifs et je n’ai pas mené d’enquête. Le film est né sur la base d’articles de presse qui traitent de ce gardien de prison. Comment un tel personnage peut-il se retrouver dans une histoire de règlements de comptes alors que rien ne l’y prédestinait ? Le film est là pour poser cette question. Il n’embrasse pas le point de vue des voyous et n’est pas hagiographique envers le gardien de prison.

L’avant-première en Corse du film de Stéphane Demoustier, le 6 octobre au théâtre de Bastia dans le cadre du festival Arte Mare, a été retardée de près d’une heure par une fausse alerte à la bombe.

 
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