Le meilleur pour la fin. A leur arrivée la semaine prochaine aux Sables-d’Olonne, Dalin, Richomme et Simon devraient battre le record du Vendée Globe, aidés par une météo exceptionnelle et des bateaux plus rapides et polyvalents que jamais.
“Tout est là pour le battre et je pense qu’il le sera”avait justement prédit avant le départ le recordman Armel Le Cléac’h, qui a bouclé son tour du monde victorieux en 2017 en 74 jours, 3 heures, 35 minutes et 46 secondes.
Selon les derniers routages, les deux leaders Charlie Dalin (Macif) et Yoann Richomme (Paprec Arkéa) pourraient franchir la ligne d’arrivée mardi, améliorant ainsi la marque de neuf jours – du jamais vu depuis 2001 -, suivis de près par Sébastien Simon (Groupe Dubreuil). ).
« Cela semble fou, mais il y a une logique et ils auraient même pu être encore plus rapides »estime Maxime Sorel, engagé malchanceux dans ce 10e Vendée Globe, contraint à l’abandon au large de Madère après une blessure à la cheville.
Maxime Sorel (V&B-Monbana-Mayenne) off Concarneau, September 23, 2024
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Nouvelle génération
« En 2016, nous étions dans la première génération de foilers. L’édition 2020 a mis en lumière les premiers voiliers à grands foils, mais la météo n’était pas clémente. Nous voici sur une nouvelle génération encore plus performante et fiable”il explique.
Preuve en est, sur les 25 Imoca à foils (monocoque de 18 mètres) engagés au départ, seuls 4 ont abandonné et les dix premiers du classement ont continué d’améliorer la distance maximale parcourue en 24 heures lors de leur traversée.
En route vers le Cap de Bonne-Espérance fin novembre, Sébastien Simon a parcouru 615 milles (1 139 km) en 24 heures, établissant ainsi le nouveau mètre étalon du Vendée Globe. Avant le départ, le record était de 540 milles, établi par le Britannique Alex Thomson en 2017.
« Ces bateaux ont un potentiel incroyable. Nous pouvons aller vite dans plein de conditions différentes »apprécie Richomme, qui dépassait régulièrement les 22 nœuds en une journée (plus de 40 km/h en moyenne), par temps léger, moyen ou gros. « Neuf jours de moins, c’est quand même une mauvaise chose. On a vu que c’était possible sur les tracés théoriques, mais il fallait que la météo soit clémente. »détaille le navigateur varois.
Sébastien Simon before the start of the Vendée Globe.
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Météo clé
Malgré les qualités de leurs bateaux, les skippers ont cependant mis du temps à rattraper le « Chacal », après une première quinzaine de jours particulièrement calmes dans la descente de l’Atlantique.
« Pour faire un record, le beau temps est la clé »explique à l’AFP le météorologue de course Christian Dumard. “Mais ce démarrage lent a été une bonne mise en jambes, les marins sont arrivés dans le sud bien marinés avec des voiliers en bon état.”
« Avec une deuxième partie d’Atlantique très rapide et un Indien vif mais favorable aux trois premiers, ils ont rattrapé Armel à mi-parcours et ont ensuite réalisé de belles séquences »explique M. Dumard.
Lui aussi est impressionné par les temps annoncés à l’arrivée. « Avant, les bateaux pouvaient s’embourber par très mauvais temps. Ils peuvent aller vite maintenant, les skippers et les bateaux tiennent le coup »dit le météorologue.
Quant aux concernés, dont les corps sont pourtant de plus en plus tourmentés par les chocs violents liés à la vitesse, nous restons ravis du parcours, mesurant “l’opportunité unique” faire un tour du monde à bord d’une F1 des mers.
« Si je fais à nouveau le tour du monde, il y a un très faible pourcentage de chances que je trouve des conditions aussi clémentes »» avoue Dalin, dont le parcours autour du monde s’annonce comme la nouvelle référence pour les années à venir.