2025 en 5 questions

Avec la nouvelle année vient également une nouvelle saison de Formule 1, pleine de défis. Voici les cinq principaux.

Alors que le Championnat du monde de Formule 1 fêtera cette année son 75e anniversaire, le calendrier comportera toujours 24 manches.

Commençant par le Grand Prix d’Australie le 14 mars et se terminant par le week-end du Grand Prix d’Abu Dhabi le 5 décembre, le programme n’inclura pas de nouveau Grand Prix, mais il présente des défis importants.

Hamilton rivalisera-t-il avec Leclerc chez Ferrari ?

A Maranello, Lewis Hamilton affrontera Charles Leclerc, pilier de la Scuderia depuis six saisons.

Le Monégasque a dominé tous ses équipiers en rouge, de Sebastian Vettel à Carlos Sainz, grâce à sa magie en qualifications, sa capacité d’adaptation au volant et sa force mentale à toute épreuve.

Face à lui, le Britannique devra s’adapter à de nouvelles procédures (dont un volant très différent), de nouveaux ingénieurs (il s’agira de Riccardo Adami, qui a supervisé Vettel et Sainz) et une voiture au comportement différent. Tout cela que sait son voisin de garage, qui parle aussi parfaitement italien.

Après trois saisons difficiles chez Mercedes, Hamilton cherchait une nouvelle motivation chez Ferrari. Il bénéficiera de tout le soutien nécessaire de Vasseur et d’Elkan, mais il se retrouvera face à un pilote parfaitement intégré et diablement rapide. Certes, Leclerc a des points faibles (lorsque le train avant manque d’adhérence ou sur des pistes à faible appui, comme Monza ou Monaco), mais il a su s’adapter aux à effet de sol, qui jusqu’à présent ont toujours posé problème aux sept-pilotes. fois champion du monde. Le SF-25 lui conviendra-t-il mieux que les Silver Arrows ?

Antonelli sera-t-il à la hauteur des espoirs de Mercedes ?

En choisissant de remplacer Lewis Hamilton par celui qu’elle considère comme son futur champion du monde, Mercedes a pris une décision audacieuse. Le prodige de 18 ans est-il vraiment prêt pour le grand saut en Formule 1 avec une écurie de haut niveau ?

Andrea « Kimi » Antonelli est arrivé en Formule 2 à 17 ans, sautant la F3. Un apprentissage forcé qui n’est pas sans rappeler celui de Max Verstappen, passé directement de la F3 à la F1. Sauf que le Néerlandais a effectué son apprentissage au sein de la modeste écurie Toro Rosso. Ce qui lui a permis de disputer 23 Grands Prix loin des caméras (qui se souvient que Sainz était plus rapide que lui en qualifications ?) avant de rejoindre Red Bull.

Avant de débuter chez McLaren en 2007, Lewis Hamilton avait bénéficié d’une préparation plus longue grâce à d’innombrables séances d’essais privés. Antonelli est arrivé en Grand Prix à l’âge de 18 ans, avec à peine trois saisons de course automobile à son actif. Bien moins que Hamilton, qui au moment de son mandat avait quatre ans de plus et avait passé cinq saisons dans les catégories juniors après le karting.

Très bien. Mais la vitesse ne s’apprend pas. Antonelli a dominé Bearman en F2, preuve qu’il est rapide. Mais il commettra très probablement des erreurs, qui seront scrutées et amplifiées puisque Mercedes est une équipe de haut niveau. Antonelli ne sera pas un pilote parfait en 2025, mais Mercedes ne s’attend pas à ce qu’il le soit. Elle s’attend à ce qu’il progresse régulièrement.

McLaren poursuivra-t-elle son ascension ?

Pour McLaren, les saisons 2023 et 2024 ont été assez similaires. Ils ont mal démarré, à cause d’une voiture inachevée, pas tout à fait prête. En 2023, c’est en Autriche que la MCL60 est passée d’une voiture de milieu de grille à une prétendante régulière au podium. La saison dernière, la MCL38 s’est transformée à Miami pour devenir la voiture de référence, devant la Red Bull.

Sans ces départs manqués, l’équipe de Zak Brown et Andrea Stella aurait pu jouer les premiers rôles plus tôt et offrir, en 2024, à Lando Norris une chance de jouer le titre mondial des constructeurs (les cinq victoires de Verstappen lors des sept premières courses lui ont donné une une avance difficile à reprendre).

Parviendra-t-elle à franchir un nouveau cap, pour la troisième saison consécutive ? Les ingénieurs de Woking ont fait leurs preuves, mais leurs rivaux de Red Bull développeront sans doute à leur tour une aile flexible, ce qui a permis l’an dernier à McLaren et Mercedes de faire un grand bond en avant…

Où sera implanté Alpine ?

Les ingénieurs d’Alpine, sous la direction de David Sanchez, ont passé la majeure partie de la saison dernière à corriger les défauts de l’A524 (surpoids, concept…). Ces développements, qui ont parfaitement fonctionné (ce qui n’a pas toujours été le cas sur les machines des meilleures équipes), serviront de base au futur A525, qui sera la première création de l’ingénieur français à Enstone.

Grâce à son expérience chez Ferrari et son bref passage chez McLaren (trois mois), Sánchez a amélioré les méthodes de travail de l’équipe. Cela reposait trop sur la soufflerie et sous-utilisait les capacités du CFD :

“Aujourd’hui, le CFD est très efficace et fournit beaucoup d’informations, c’est avec lui que l’on conçoit la voiture,
explique le Français. Au lieu de dire que la soufflerie est le seul outil aérodynamique, il faut dire qu’elle en fait partie. Il s’agit de combiner les trois flux de données (télémétrie, CFD et soufflerie). Si ce que vous faites est sain, si la soufflerie est satisfaisante, mais que le CFD indique qu’elle ne fonctionne pas, vous ne devriez pas y aller.

Cette nouvelle culture a motivé la conception de l’A525, que piloteront Pierre Gasly et Jack Doohan. Au vu des progrès réalisés en fin de championnat, on peut être raisonnablement optimiste. Il y a enfin un capitaine aux commandes.

Ocon dominera-t-il Bearman chez Haas ?

La question est un peu provocante. Avec 156 Grands Prix à son actif, une victoire et quatre podiums, le Français est plus expérimenté que son voisin de garage, qui débutera sa carrière après trois remplacements chez Ferrari et Haas.

Et il reste un excellent pilote, qui ne s’est pas dévalorisé face à ses équipiers, de Sergio Pérez à Pierre Gasly, en passant par Daniel Ricciardo et Fernando Alonso. Mais il n’a jamais réussi à devenir le leader de son équipe. Au cours des cinq années passées aux côtés de Ricciardo, Alonso et Gasly, le score a été de 50/50 lorsqu’il s’agit de savoir quel pilote termine en tête de la course. En course, Ocon était généralement devant, et était derrière dans environ 60% des cas en qualifications. Des statistiques solides, mais pas celles d’un pilote numéro un.

Son arrivée chez Haas lui offre l’opportunité de franchir cette étape et de devenir la force motrice d’une équipe compacte dirigée de manière claire et transparente par Ayao Komatsu. A 28 ans, Ocon peut apprendre beaucoup de ce nouveau départ.

Bien entendu, la liste n’est pas exhaustive. On observera ainsi les résultats de Liam Lawson face à l’ogre Max Verstappen, les premiers pas d’Isack Hadjar en Formule 1 chez Racing Bulls et le transfert de Carlos Sainz chez Williams. J’ai hâte que la saison commence !

 
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