De plus en plus de snowbirds quittent ou pensent quitter la Floride… et même le Texas. Dollar canadien en baisse, inflation galopante, explosion des coûts de copropriété… Et pour certains, retour de Donald Trump à la présidence.
«Je n’ai jamais eu autant d’inscriptions et autant d’appels», a déclaré au bout du fil Alexandra Dupont, courtier immobilier et propriétaire du Dupont International Realty à Pompano Beach. « Et ce sont tous des vendeurs. Il est très rare un acheteur canadien de nos jours. Ce n’était pas comme ça avant. »
Le dollar canadien qui a chuté autour de 69 cents-et qui pourrait bientôt descendre à 65 cents selon les économistes de Desjardins-, une inflation qui a atteint près de 10 % ces dernières années, la facture Maladie Maladie, de nouvelles réglementations qui imposent des rénovations qui coûte des dizaines de milliers de dollars aux propriétaires de condos… Le journal y suis allé pour rencontrer des snowbirds. Et pour beaucoup, la hausse des coûts de toutes sortes est devenue insupportable, et la seule solution est de vendre.
Mais si les forces qui poussent cette vague sont avant tout économiques, il y a aussi un contexte démographique, dit Louis Rhéaume, directeur général de la Banque Desjardins, en Floride. « En 2008, avec la crise financière, le prix des propriétés était bas et le dollar canadien était très fort. C’était l’arrivée sur le marché de la première cohorte de Booter. Mais ces gens ont aujourd’hui environ 80 ans, ils ont acheté à l’époque et il y en a qui ont vu une opportunité de vendre un actif qui s’est apprécié avec un taux de change favorable à la vente », explique-t-il.
-D’autres courtiers sur place, comme Hans Sheso, estiment que la situation est temporaire et pas aussi dramatique qu’elle le paraît. «On dirait qu’il y a plus de panique au Québec envers la Floride qu’il n’y a de panique en Floride…», ironise-t-il.
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