Les logements classés G sont certes soumis à l’indécence énergétique depuis le 1er janvier 2025, mais seule une minorité de propriétaires de ces logements envisagent de réaliser les travaux de rénovation énergétique nécessaires, selon une étude de l’observatoire Guy Hocquet Location. L’interdiction de location des biens classés G s’applique aux nouveaux baux ou au renouvellement de baux existants. L’objectif est d’encourager la rénovation énergétique pour réduire l’impact écologique des bâtiments, responsables de 25% des émissions de gaz à effet de serre en France. Or, seuls 26 % des propriétaires de logements classés G au DPE déclarent envisager de réaliser des travaux.
Être hors-la-loi ou vendre sa propriété
Une proportion à peu près équivalente -27%- envisage même de sortir de la loi et de continuer à louer des logements classés G sans procéder à des travaux de rénovation. Mais la majorité (40%) compte se débarrasser de ce type de logement et le vendre quitte à devoir subir une décote. « Le sujet de la rénovation énergétique est perçu par les particuliers comme un défi complexe, voire coûteux. » analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hocquet immobilier. « Si une proportion significative de propriétaires choisissent de vendre ou de laisser leurs biens inoccupés, nous risquons d’être encore plus tendus sur le marché locatif ».
Locataires pour qui la nécessité fait loi
Quant aux locataires, 55% d’entre eux seraient prêts à louer un bien, même classé G : le marché locatif est tellement sec actuellement que ce n’est guère le moment d’être difficile si l’on souhaite se loger ! Toutefois, les trois quarts d’entre eux seraient prêts à engager des poursuites judiciaires contre leurs propriétaires afin de les contraindre à réaliser des travaux de rénovation énergétique.
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