Evolution des marchés financiers : risques et opportunités

Evolution des marchés financiers : risques et opportunités
Evolution des marchés financiers : risques et opportunités

Plus généralement, la croissance mondiale resterait stable en 2025 par rapport à 2024, proche de 3 %. Bien que modeste, l’activité continuera de se rééquilibrer vers la consommation de services, tandis que la dynamique désinflationniste se poursuivra au niveau mondial, en dehors des États-Unis.



Corrélation entre actions et obligations souveraines. — © Trésor américain, Macrobond, Mirabaud Asset Management

Au niveau des banques centrales, les baisses de taux seront plus mesurées en 2025. Des différences devraient toutefois apparaître selon les régions. Aux Etats-Unis, le scénario le plus probable pour 2025 est celui de deux baisses des taux directeurs. La croissance économique devrait être supérieure à 2%, même si la demande privée se normalise et que le ralentissement du marché du travail se poursuive. Le risque d’un fort ralentissement de l’activité ne peut être exclu (atterrissage brutal), mais cela ne devrait pas se produire avant 2026 compte tenu des prochaines mesures de relance budgétaire. Au Canada, la banque centrale devrait revenir à un rythme d’assouplissement monétaire plus modéré et abaisser les taux entre 50 et 75 points de base d’ici juin. Un taux directeur de 2,5 % et des conditions financières plus accommodantes contribueront à réduire l’écart de croissance par rapport à son potentiel de long terme.

En Europe, nous nous attendons à ce que la Banque centrale européenne baisse ses taux à chaque réunion, jusqu’à ce que le taux des dépôts atteigne 2% en juin prochain, tandis que la Banque nationale suisse devrait abaisser son taux directeur à 0% en juin.

Ce scénario sera favorable aux actifs risqués, comme en témoigne l’optimisme sur les marchés actions depuis novembre, notamment pour les entreprises exposées à l’activité domestique américaine. Bref, les perspectives d’amélioration des données d’activité économique sont redevenues positives pour les actions (une bonne nouvelle est une bonne nouvelle), alors que les années précédentes, une croissance plus forte était davantage perçue comme un risque de resserrement des politiques monétaires. Toutefois, les marchés actions américains restent chers par rapport aux marchés européens. Même si l’environnement économique semble moins attractif sur le Vieux Continent, les risques semblent asymétriques avec d’importantes possibilités de surprises positives, que ce soit au niveau politique ou géopolitique. Concernant les valorisations, les marchés européens sont également mieux positionnés.



Attentes des investisseurs concernant les taux directeurs en 2025. — © ICE, BCE, BoE, CME Group, New York Fed, Macrobond, Mirabaud Asset Management

En termes d’allocation d’actifs, le retour d’une corrélation négative entre les marchés actions et obligataires permet à nouveau à un portefeuille bien équilibré de réaliser de solides performances tout en amortissant les chocs de marché. À plus long terme, la phase de normalisation économique appelle une plus grande diversification de l’exposition aux actions, au-delà des grandes entreprises technologiques qui représentent un risque de concentration élevé. Corrigés du risque, les marchés obligataires restent également attractifs dans la phase actuelle de normalisation des politiques monétaires à travers le monde.

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Sur les marchés obligataires en particulier, une allocation aux obligations souveraines de la plus haute qualité reste essentielle en cas d’activité économique décevante. Aux Etats-Unis, nous privilégions la partie médiane de la courbe des taux avec des maturités comprises entre 5 et 7 ans pour verrouiller les taux d’intérêt à des niveaux attractifs. Cela permet également d’éviter d’éventuelles pressions à long terme dues aux risques d’augmentation du déficit et de la dette publique. En Europe, le risque de hausse des rendements est relativement faible compte tenu de nos attentes en matière de croissance et d’inflation, et nous privilégions un positionnement plus long sur la courbe. Du côté du crédit, étant donné que nous prévoyons une croissance toujours élevée aux États-Unis et une légère reprise en Europe, les obligations d’entreprises continueront à afficher de solides performances.

La dette privée vous permet également de diversifier votre allocation obligataire. Non seulement sa corrélation est faible avec les marchés boursiers, mais aussi avec le marché obligataire. Les rendements sont également attractifs et supérieurs à ceux des marchés publics. Cette classe d’actifs offre une exposition plus diversifiée selon les secteurs et les emprunteurs et est moins influencée par les régimes de marché.

Les baisses de taux directeurs, la reprise cyclique et les baisses d’impôts constituent un cocktail positif pour les marchés actions à court et moyen terme. Les valorisations des actions sont élevées. Toutefois, ils ne constituent pas un indicateur avancé de la performance à court terme et peuvent rester à des niveaux élevés lorsque les fondamentaux économiques sont solides et que la liquidité du marché reste élevée. Le cycle de baisse des taux directeurs devrait être bénéfique pour les petites et moyennes capitalisations. Une exposition sectorielle plus cyclique est également justifiée, ainsi qu’une augmentation de l’exposition aux titres décotés (valeur).

Enfin, le différentiel de politique monétaire entre les États-Unis et le reste du monde, reflétant des dynamiques de croissance différentes, et la politique commerciale de l’administration Trump devraient exercer une influence positive sur la valeur du billet vert début 2025.

 
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