Dow +0,78%, S&P 500 +1,00%, Nasdaq +1,51%, Russell +0,40%, SOX +2,84%, Eurostoxx +0,81%, SMI +0,40%.
La semaine écoulée marque le retour d’une certaine forme de sérénité sur le marché, qui applaudit mercredi des deux mains le rapport sur les prix à la consommation américains, sorti un brin en deçà des attentes. De quoi ravir les intervenants qui avaient apparemment accepté l’idée d’un reboot de Dame Inflation. Ce relâchement général s’accompagne du secteur bancaire américain et de ses résultats plus qu’encourageants, ainsi que d’un retour en grâce des plus inattendus, le secteur du luxe moribond fait sauter le champagne après que Richemont a publié des ventes dix fois supérieures aux attentes. Le plafond de la dette américaine est-il sur le point d’être atteint ? peu importe, tante Janet va régler le problème pour nous, on ne va pas s’embêter avec de tels détails… Au final, tous les principaux indices boursiers ont progressé la semaine dernière, l’indice S&P500 (SPX) a mis un Au bout de 3 semaines consécutives En baisse, il s’en sort légèrement mieux que le Nasdaq100 (NDX), ce dernier devant composer avec des mastodontes de la tech moins en forme que d’habitude. En Europe, on assiste à des records hebdomadaires historiques pour le Dax allemand et le FTSE 100 britannique, tandis que Paris réalise une très bonne semaine en gagnant près de 4%.
Le rapport sur l’inflation américaine laisse baisser les rendements obligataires, le 10 ans US passe de 4,81% mardi à 4,6270% ce matin, il teste son support de 4,63%, s’il le casse ensuite il se penchera sur 4,50%. La baisse des rendements obligataires a été quasiment universelle à travers le globe au cours de la semaine écoulée, le dollar pour sa part reste fort, la paire EUR/USD s’échange ce matin à 1.0313, son principal support est à 1.0226. L’or reste au-dessus de 2700 dollars, le pétrole s’échange à 77,93 dollars le baril de WTI Light Crude, la volatilité baisse de 18% la semaine dernière, le VIX revient à 15,97, illustrant le relâchement général du sentiment du marché.
Les Fed Funds restent dans le flou le plus total, rien de très concret n’est attendu sur la Fed dans un futur assez proche, on va désormais intégrer le retour aux affaires de qui vous connaissez ce lundi 20 janvier, ironie du calendrier, ce jour même Quand les États-Unis se souviennent de Martin Luther King Jr, ils renoncent à ouvrir Wall Street pour l’occasion. A noter également que ce lundi est aussi le Blue Monday, surnom donné au jour supposément le plus déprimant de l’année par une campagne publicitaire en 2005, ironie du calendrier quand tu nous tiens…
Cela faisait longtemps… La semaine dernière, les bourses européennes ont connu une certaine euphorie. Même si de nombreux analystes privilégient encore l’Oncle Sam, la rotation des portefeuilles semble en cours. L’Europe surperforme les indices américains depuis le début de l’année (Eurostoxx50 +5,32% contre +1,96% pour le S&P500). Les indices européens ont souffert de contextes politiques incertains (notamment en Allemagne et en France) ainsi que de leur dépendance à une croissance chinoise toujours anémique. La croissance européenne a stagné mais ne s’est pas détériorée, tandis que le sentiment du marché à l’égard des actions du vieux continent a atteint un niveau de pessimisme extrême, ce qui est souvent un signe contraire. Dans le même temps, la BCE devrait baisser ses taux au moins deux ou trois fois cette année (selon les Fed Funds) tandis que la Fed reste dans le flou. Certes les prévisions de croissance des bénéfices des entreprises restent plus faibles en Europe qu’aux Etats-Unis, mais la valorisation du SPX est actuellement de 24,4 contre 15 à l’Eurostoxx, tandis que le rendement en dividende du SPX est à 1,25% contre 3,12% pour l’Eurostoxx. Le facteur X de la bourse américaine reste la tech, avec l’IA en tête, dont l’Europe manque plutôt.
-Sur la semaine Goldman Sachs bondit de +11,55%, Caterpillar +10,11%, tandis qu’Apple (-2,79%) et Walt Disney (-1,10%) subissent des prises de bénéfices. Les résultats trimestriels favorisent également Wells Fargo (+6,7%), Citigroup (+6,5%), JPMorgan (+2%), Goldman Sachs (+6%) et Morgan Stanley (+4,1%), mais Bank of America recule de -0,9% . L’assouplissement réglementaire prévu aux Etats-Unis est bien accueilli, contrairement à l’Europe et à la Suisse, contraintes d’appliquer Bâle III à partir de 2025. JPMorgan reste plébiscité avec un rendement des capitaux propres de 22%
Donald Trump s’apprête à invoquer des pouvoirs d’urgence pour stimuler la production énergétique américaine, selon ses proches. Cela fait partie d’une série de mesures qu’il prendra quelques heures après avoir prêté serment aujourd’hui en tant que 47e président. Le vice-président chinois Han Zheng, qui prévoit d’assister à l’investiture, a appelé à des négociations plus fortes avec les États-Unis lors d’une réunion avec JD Vance.
La FTC approuve les engagements visant à valider le rachat de Hess par Chevron pour 53 milliards de dollars. L’opération reste suspendue à l’appel déposé par Exxon Mobil. Intel s’envole de 9% vendredi sur fond d’une nouvelle rumeur sur un éventuel rachat. Le ministère américain de la Santé va accorder 590 millions de dollars à Moderna pour développer des vaccins à ARN messager contre les pandémies de grippe.
Cette nuit et ce matin en Asie, les indices s’échangent à la hausse, sauf celui de Séoul qui recule de 0,14%. Tokyo avance de 1,17%, Hong Kong avance de 1,79%, Shanghai gagne 0,08% et le Nifty50 gagne 0,61%. Le futur SPX prend 8 points et l’Europe s’ouvre de 0,2%.
Focus sur les premières décisions du 47ème président des Etats-Unis aujourd’hui, les actions américaines reprennent leurs activités demain.
