la CAQ ne construira pas le 3e lien

la CAQ ne construira pas le 3e lien
la CAQ ne construira pas le 3e lien

Le gouvernement Legault n’a pas l’intention de créer le troisième lien inter-fleuves, déplore le maire de Lévis. Gilles Lehouillier décrit ce mégaprojet comme un « leurre » qui serait maintenu en vie pour éviter des démissions au sein du caucus caquiste.

C’est l’une des déclarations retentissantes faites par le maire Lehouillier, à Journal, jeudi dernier, dans une interview éditoriale.

« Quand le gouvernement a dit « nous allons créer le lien autoroutier », puis il l’a ressuscité, je sais que c’est une illusion maintenant. Nous faisons cette tromperie uniquement parce que nous avons peur que les députés caquistes démissionnent parce que nous avons abandonné le projet», a-t-il tonné.

Selon lui, « au cabinet du Premier ministre, nous sommes totalement contre le projet. Nous disons que nous allons garder un leurre encore un peu pour être sûrs de pouvoir nous en sortir. […] La liaison autoroutière entre les deux rives est dans les nuages. Il n’est nulle part.

Parlant d’« abus de confiance », le maire a tourné en dérision l’appel d’intérêt international lancé l’automne dernier pour jauger l’intérêt du marché. « Une fois que vous avez fait cela, vous n’avez rien fait », a-t-il assuré. C’est sûr qu’il y a des gens qui lèveront la main. Ce serait ridicule si personne au monde n’était capable de construire une autoroute.»

« Ambiguïté totale »

M. Lehouillier a également déploré « l’ambiguïté totale » du gouvernement concernant la mobilité dans la Capitale nationale et les suites à donner au rapport de la Caisse de dépôt qui recommande un plan de 15,5 milliards de dollars en trois phases.

Ce plan implique notamment la création d’un SRB (Rapid Bus Service) à Lévis, dès sa première phase. Toutefois, ce projet n’a toujours pas été confirmé par Québec, a-t-il rappelé.

« Le gouvernement doit être franc en donnant ses orientations et en clarifiant ses intentions. Le moment est venu de remettre les pendules à l’heure. Il n’y a pas de vision. Cette ambiguïté mène au débat le plus stérile qu’on ait jamais vu en matière de mobilité dans la région de Québec», a-t-il déclaré.

Des doutes sur le tramway

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Citant des discussions privées avec les ministres caquistes Bernard Drainville et Martine Biron, Gilles Lehouillier estime que le gouvernement Legault tente de « s’éloigner » du plan Caisse. Selon sa compréhension, la priorité serait éventuellement de construire seulement une ligne de tramway de 19 km au Québec.

« On me dit qu’on n’ira pas plus loin dans le rapport de la Caisse de dépôt et qu’on se contentera du tramway. Cela laisse planer des doutes sur la volonté du gouvernement de construire le tramway. Les actions que nous menons pour le tramway sont-elles aussi illusoires que l’autoroute ?», s’est-il interrogé.

À ses yeux, ce manque de clarté oblige son homologue québécois, Bruno Marchand, à « se démener » comme il peut et amène « les partis politiques fédéraux à se battre entre eux pour un projet local ».

« En réflexion » sur son avenir politique

À la tête de Lévis depuis 2013, M. Lehouillier dit être toujours « en réflexion » quant à son avenir politique en cette année électorale. Il ne sait toujours pas s’il se représentera ou non en novembre. D’une part, il jure qu’il est suffisamment en forme pour relever ce défi physique et intellectuel et il affirme qu’il est toujours passionné par ce qu’il fait. En revanche, il avoue volontiers vouloir effectuer de longs déplacements, ce qui serait incompatible avec le poste de maire. La décision finale de l’homme de 71 ans devrait être connue d’ici deux à trois semaines.

Une fin d’année difficile

Gilles Lehouillier a qualifié de « demi-flop » le fait d’avoir été contraint, fin 2024, d’amender son budget et d’annuler la surtaxe imposée sur les terrains vagues desservis, alors qu’un moratoire sur les constructions est en vigueur sur les deux tiers du territoire. territoire de la Commune. Cela dit, le maire de Lévis promet de trouver des solutions en 2025 pour impliquer les promoteurs et revenir sur les paramètres du cadre financier dont il se dit très fier. Faisant référence au boom immobilier fulgurant que connaît sa ville, il a rejeté les accusations de l’opposition, qui lui reproche d’avoir mal planifié le développement de la Commune.

Projets à venir

Même s’il n’a toujours pas décidé de la suite de sa carrière politique, M. Lehouillier nourrit de grandes ambitions pour sa Ville. Il a souhaité lister les projets qui lui tiennent à cœur. Parmi eux, une salle de spectacle d’envergure au Cégep de Lévis, comme la salle Albert-Rousseau à Québec, une arène de 3 500 à 4 000 places qui sera construite en partenariat public-privé et la construction de trois patinoires couvertes et réfrigérées. pour répondre aux besoins grandissants des trois arrondissements d’une ville en pleine croissance.

 
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