Aucune crainte face aux menaces de Trump contre l’industrie automobile

Certains consommateurs et acteurs de l’industrie automobile gardent leur calme malgré une potentielle guerre tarifaire avec les États-Unis, notait Le Journal lors de sa visite au Salon de l’auto, certains espérant même une hausse des ventes de véhicules neufs.

« Si Donald Trump impose ses tarifs douaniers, nous n’aurons pas le choix de vivre avec. Nous allons nous adapter», assure un employé de Nissan du Grand Montréal. Il a demandé à rester anonyme car il n’est pas autorisé à parler aux médias.

Les prix des voitures neuves ont augmenté de 68 % entre 2019 et 2024, selon une analyse du comparateur financier Hardbacon publiée en février dernier.

La chaîne d’approvisionnement a été particulièrement perturbée par la pandémie, et ces «épisodes du passé pourraient nous donner une idée de ce qui se passera ensuite», a déclaré le vice-président et économiste en chef d’Exportation et développement Canada, Stuart Bergman. , dans un communiqué de presse plus tôt ce mois-ci.

«La perspective d’une hausse des tarifs douaniers accentue l’incertitude dans le secteur automobile canadien qui exporte 93 % de sa production vers le marché américain», explique-t-il.

«C’est plus difficile à vendre maintenant», admet effectivement l’employé de Nissan. Cette semaine, il n’a rencontré que deux clients, alors qu’il en rencontre habituellement au moins sept par semaine et réalise au moins quatre ventes.

Il souligne toutefois que le mois de janvier n’est généralement pas le meilleur en termes de ventes, qui tendent à s’améliorer vers mars. « Le comportement du consommateur est parfois difficile à comprendre », ajoute-t-il.

Les ventes pourraient augmenter

Se déclarant pro-Trump, cet employé ne s’inquiète pas de la menace d’une potentielle imposition de futurs tarifs douaniers par le 47e président des États-Unis d’Amérique. Je suggère de laisser ceci mais de supprimer sa citation. Il suffit de dire qu’il est calme et pas inquiet.

“Nous n’avons aucune raison de nous inquiéter”, estime même Nadine Gad, responsable de la publicité et des médias chez Nissan Canada, assurant que les ventes de voitures “se portent très bien”.

Photo Zoé Arcand

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Les ventes de véhicules neufs ont bondi en 2023 alors que les prix étaient plus élevés que jamais. En novembre 2024 – dernières données disponibles de Statistique Canada – plus de 160 000 véhicules neufs ont été vendus au pays. Les ventes étaient déjà passées d’environ 125 000 en novembre 2022 à près de 145 000 en 2023.

Des prix en baisse

Pierre Grandmaison, visiteur du Salon de l’auto et œuvrant dans l’industrie automobile depuis 40 ans, espère une baisse des prix des automobiles.

« Le parc automobile sur les routes vieillit », explique-t-il. Selon lui, les prix trop élevés des voitures neuves et la baisse des ventes qu’ils ont provoqué auront poussé les constructeurs à baisser les prix.


Photo Zoé Arcand

Il va même jusqu’à espérer que les prix reviendront aux niveaux de 2019. À l’époque, le coût mensuel d’un véhicule neuf à Montréal était de 792 $. En 2024, ce coût s’élevait à 1 310 $ par mois.

Il dit lui-même qu’il n’achète jamais de véhicule neuf. Il prend le temps de faire ses courses lors de sa visite au salon samedi, mais envisage d’acheter un véhicule d’occasion de trois ans car celui-ci perd rapidement de la valeur. Il conserve ensuite ses véhicules pendant environ 8 ans.

Quiconque préfère les voitures japonaises ne craint pas non plus les éventuelles augmentations de droits de douane de Trump, puisque les États-Unis n’ont pas le monopole des importations de voitures dans le pays.

 
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