Wall Street en désarroi, attend les données et les résultats de l’inflation
par Chuck Mikolajczak
La Bourse de New York a terminé de manière mitigée mardi, le S&P-500 affichant de légers gains tandis que le Nasdaq a chuté, dans un contexte de prudence des investisseurs à l’approche du rapport sur les prix à la consommation ainsi que de la saison des résultats trimestriels.
L’indice Dow Jones a gagné 0,52%, soit 221,16 points, à 42.518,28 points.
L’indice élargi S&P-500 a gagné 6,69 points, ou 0,11%, à 5 842,91 points.
Le Nasdaq Composite a chuté de 43,71 points (0,23%) à 19 044,39 points.
Les principaux indices de Wall Street ont connu une séance en dents de scie, alternant gains et pertes, à la suite d’un rapport du ministère américain du Travail montrant que les prix à la production avaient moins augmenté que prévu en décembre.
Toutefois, ces données n’ont pas influencé les attentes du marché concernant la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) cette année.
La banque centrale américaine devrait ralentir le rythme de ses baisses de taux, une perspective que le rapport sur les prix à la consommation aux Etats-Unis, attendu mercredi, pourrait confirmer ou atténuer.
Dans ce contexte, les gains enregistrés dans la matinée à Wall Street se sont en partie évaporés tout au long de la séance.
Notant un “rebond de soulagement” qui s’est produit initialement mardi, Chris Fasciano, stratège en chef chez Commonwealth Financial Network, a souligné le “niveau d’incertitude sur l’évolution des taux et de la Fed”.
“Nous verrons ce qui se passera (mercredi) matin”, a-t-il ajouté, faisant référence à l’indice des prix à la consommation. Selon les données du LSEG, les marchés s’attendent à ce que la Fed réduise ses taux d’intérêt d’environ 29 points de base d’ici la fin de l’année, avec une décision à cet effet attendue en juin.
Les craintes que les vastes droits de douane promis par le président élu américain Donald Trump, qui reviendra à la Maison Blanche lundi prochain, n’encouragent une hausse de l’inflation pèsent sur les marchés.
Le S&P-500 a terminé en baisse au cours de quatre des cinq dernières semaines, dans un contexte de vigueur persistante de l’économie américaine et de commentaires des responsables de la Fed selon lesquels l’institution pourrait être moins agressive que prévu initialement dans sa lutte contre l’inflation.
Le président de la Fed de Kansas City, Jeff Schmid, a déclaré que l’impact des politiques de Donald Trump faisait l’objet d’une « conversation active » au sein de la banque centrale américaine, qui, a-t-il ajouté, est prête à réagir si l’inflation ou l’emploi s’écartent des trajectoires souhaitées.
Alimentant la prudence des investisseurs, les rendements obligataires sont restés élevés mardi, les bons du Trésor américain à dix ans restant proches, à 4,784%, du pic de près de quatorze mois atteint la veille.
En marge des prix à la consommation, mercredi marque le lancement de la saison des résultats trimestriels, auprès de plusieurs grandes banques américaines.
Le secteur bancaire a terminé la séance en hausse, porté notamment par la hausse de 1,52% de Goldman Sachs qui a également contribué au maintien du Dow Jones.
A l’inverse, la santé a terminé dans le rouge, notamment sous l’effet de la baisse de 6,59% d’Eli Lilly après des prévisions de ventes trimestrielles décevantes pour son médicament favorisant la perte de poids (Zepbound). Boeing a chuté de 2,08 % après avoir signalé le nombre annuel de livraisons le plus faible depuis la pandémie de COVID.
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(Écrit par Jean Terzian)
