«Je suis prête à cotiser davantage pour prendre ma retraite plus tôt», explique Célia. L’aide-soignante n’est cependant pas très optimiste, car elle s’attend à « payer plus sans partir » dans les années à venir. Comme elle, d’autres citoyens sont prêts à des « augmentations modérées des taux de cotisation », selon les consultations « Schwätz mat ». Celles-ci, dont les grandes lignes ont été dévoilées vendredi par le gouvernement, servent de base aux discussions sur l’avenir des retraites, alors que les contours d’une réforme devraient être présentés cette année.
Parmi les 2 000 contributions à « Schwätz mat » est également venue l’idée « d’élargir l’assiette des cotisations au-delà des revenus d’emploi traditionnels ». La justice sociale a régulièrement été évoquée dans le débat sur les retraites. « Dans certains métiers difficiles, comme le bâtiment, il faudrait pouvoir partir plus tôt », estime Irène. « Une attention particulière est portée aux dispositions spécifiques aux métiers physiquement exigeants », confirment les résultats des contributions. Selon Irène, l’âge idéal pour arrêter est de 60 ans. “Même si je sais que nous sommes au milieu d’un rêve !”
Sandrine, 52 ans, dont 30 passés dans le secteur des soins, aimerait même s’arrêter plus tôt : « 57 ans si je peux, mais pas en payant plus ! » Elle adore son travail, mais « commence doucement à penser à la retraite ». Les cotisants, interrogés d’octobre à décembre, semblent réticents à partir plus tard qu’actuellement (âge légal 65 ans, mais possibilité de retraite anticipée à partir de 57 ans). Ils prônent une « flexibilité accrue », en fonction des types de travail et des situations personnelles.
Ils sont également attachés à « l’équité intergénérationnelle », c’est-à-dire au système actuel par répartition, dans lequel les travailleurs paient pour les retraités. Tout en étant prêt pour des « modèles de financement alternatifs », axés sur la durabilité.
