Le Brésil donne 72 heures à Meta pour clarifier la situation

Le Brésil donne 72 heures à Meta pour clarifier la situation
Le Brésil donne 72 heures à Meta pour clarifier la situation

Le Brésil a donné 72 heures à Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) pour expliquer quelles seront les conséquences dans ce pays de son revirement en matière de fact-checking, sous peine de « mesures judiciaires », a annoncé vendredi un haut responsable du gouvernement.

“En raison du manque de transparence de l’entreprise, le gouvernement présentera une notification extrajudiciaire” et Meta aura “72 heures pour informer en quoi consiste exactement sa politique pour le Brésil”, a déclaré Jorge Messias, procureur général, aux journalistes de l’Union. chargé de défendre les intérêts juridiques de l’État brésilien.

Si le groupe américain ne répond pas dans les délais, « des mesures judiciaires et judiciaires seront prises. Nous n’allons pas permettre que les réseaux provoquent un carnage numérique », a insisté Jorge Messias.

Mardi, le patron du Meta, Mark Zuckerberg, a annoncé qu’il mettait fin à son programme de vérification des faits aux Etats-Unis, un revirement dramatique qui a ébranlé le monde médiatique à l’approche de son retour à la Maison Blanche. par Donald Trump le 20 janvier. Mark Zuckerberg a justifié sa décision par le souci de « restaurer la liberté d’expression sur (ses) plateformes ».

Jorge Messias a exprimé la « grande inquiétude du gouvernement brésilien », affirmant que Meta « ressemble à une girouette qui change tout le temps de direction avec le vent ».

Jeudi, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a jugé ce revirement « extrêmement grave », insistant sur l’importance de la « souveraineté » de chaque pays face aux géants du numérique. En début de semaine, le parquet fédéral de Sao Paulo a donné 30 jours à Meta pour expliquer si la décision d’arrêter le programme de fact-checking aux États-Unis « s’appliquerait ou non au Brésil », afin d’« évaluer », le cas échéant. , « dans quelle mesure cela peut avoir un impact sur les droits des utilisateurs de ces plateformes ».

Ce sujet est particulièrement sensible au Brésil, où le réseau social

Le magistrat qui a ordonné ce blocage, Alexandre de Moraes, a prévenu mercredi que les plateformes numériques « ne continueront à fonctionner que si elles respectent la législation, indépendamment de la bravade des dirigeants irresponsables de la grande tech ».

Pour le président Lula et son homologue français Emmanuel Macron, “la liberté d’expression n’est pas synonyme de liberté de répandre des mensonges”, a déclaré vendredi la présidence brésilienne, faisant état d’un appel téléphonique après le changement d’avis de Meta sur la vérification des faits.

“Ils ont tous deux considéré comme positif le fait que le Brésil et l’Europe continuent de travailler ensemble pour éviter que la désinformation ne mette en danger la souveraineté des pays, la démocratie et les droits fondamentaux des citoyens”, a ajouté la présidence brésilienne dans un communiqué.

 
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