La salle de contrôle d’Euronext, la société qui gère la Bourse de Paris (AFP/ERIC PIERMONT)
La Bourse de Paris évolue vendredi à un niveau proche de l’équilibre, les investisseurs attendant avant la publication de l’un des premiers indicateurs majeurs de l’année, le rapport sur l’emploi américain.
Vers 10H00, l’indice CAC 40 gagnait 9,84 points, soit quelque 0,13%, à 7.500,12 points. Jeudi, il a terminé en hausse de 0,51% à 7.490,28 points.
le rapport sur l’emploi américain de décembre, qui sera publié dans l’après-midi, “donnera une indication cruciale à la Fed”, la Réserve fédérale américaine, “sur la robustesse de l’économie et sur la persistance ou non des pressions sur les salaires”, commentent Sebastian Paris Horvitz et Xavier Chapard, experts de LBP AM.
Ce rapport est particulièrement attendu car il devrait « offrir un peu plus de visibilité sur l’état du marché du travail, après les perturbations que nous avons connues ces deux derniers mois en raison des intempéries et des conflits salariaux durant l’automne », poursuivent-ils.
“Alors que nous entrons dans les eaux inexplorées de 2025, chaque indicateur économique avancé devient un test décisif pour la réévaluation” de la trajectoire des taux de la Fed, rappelle Stephyen Innes, analyste chez SPI AM.
“Une série de données plus fortes que prévu (sur l’emploi américain) pourrait très rapidement faire évoluer” les attentes du marché vers le maintien des taux actuels de la Fed jusqu’en juin, note Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
A l’inverse, des données “plus faibles que prévu pourraient renforcer l’espoir d’une baisse en mai”, selon elle.
D’autant que les rapports “de la réunion (de la Fed) de décembre suggèrent que la Réserve fédérale est moins convaincue que des baisses de taux sont nécessaires à court terme”, rappelle Kathleen Brooks, directrice de recherche chez XTB.
Ubisoft dans la tourmente
Le géant français du jeu vidéo Ubisoft a chuté vendredi en début de séance à la Bourse de Paris, après que le groupe, en proie à une crise stratégique, a annoncé des ventes de Noël décevantes et un nouveau report de son jeu phare Assassin’s Creed Shadows.
Jeudi, après la clôture de la Bourse, le groupe a annoncé avoir réalisé “des ventes inférieures aux prévisions pendant les fêtes de fin d’année” de son jeu dans l’univers Star Wars.
Vers 10h00, le cours de l’action Ubisoft reculait de 6,81% à 11,36 euros, peu après avoir perdu plus de 10%.
Sur douze mois glissants, la valeur boursière du groupe a chuté de près de 50 %.
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La salle de contrôle d’Euronext, la société qui gère la Bourse de Paris (AFP/ERIC PIERMONT)
La Bourse de Paris a terminé en légère baisse mercredi, après la publication d’un article dans la presse américaine selon lequel Donald Trump envisagerait d’utiliser des leviers législatifs spécifiques pour augmenter rapidement les droits de douane.
Le CAC 40 parisien a subi la plus forte baisse des principaux indices boursiers européens touchés par la nouvelle.
L’indice phare a reculé de 0,49% ou 36,93 points, à 7.452,42 points.
La veille, il avait augmenté de 0,59% à 7.489,35 points.
Selon le média américain CNN, qui cite quatre sources proches du dossier, le président élu américain envisagerait de décréter l’état d’urgence économique nationale. Cela lui permettrait d’obtenir un cadre juridique autorisant l’exécution d’« une panoplie de droits de douane sur les alliés et adversaires » des États-Unis.
Cet “équivalent de 49,3” permettrait à Donald Trump “d’imposer ses tarifs douaniers comme bon lui semble, de manière agressive et unilatérale”, explique Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud, interrogé par l’AFP.
Lors de sa campagne présidentielle, Donald Trump envisageait d’imposer des droits de douane de 10 à 20 % sur tous les produits entrant aux Etats-Unis, et même jusqu’à 60 %, voire 100 % sur ceux en provenance de Chine.
Le marché français a pris “de front” ces menaces américaines mercredi, non pas parce qu’il s’agirait d’une “attaque spécifique contre la France”, mais parce que les valeurs qui exportent aux Etats-Unis pèsent particulièrement lourd dans la composition du CAC 40, observe M. Rozier.
Ainsi, le « secteur du luxe, encore un peu en ébullition » selon lui, a mal digéré la menace.
LVMH clôture en baisse de 1,37%, Kering de 2,22% et Dior de 0,99%.
Par ailleurs, sur le marché obligataire, « l’évolution des taux risque de devenir plus anxiogène », note Frédéric Rozier.
Dans le sillage de la hausse américaine, le rendement des obligations d’État françaises à 10 ans atteint 3,36% vers 18h30 contre 3,30% à la clôture précédente.
Vallourec, premier dividende en 10 ans
Le spécialiste des tubes en acier sans soudure a confirmé mercredi son intention de verser son “premier dividende depuis une décennie” en 2025 et a annoncé avoir atteint son objectif d’endettement net zéro “avec un an d’avance”.
Son titre gagnait 7,17% à 18,24 euros.
Pluxee s’envole
Pluxee, entité devenue indépendante de Sodexo y compris ses titres-restaurant, bondissait de 15,80% à 21,77 euros après avoir annoncé des résultats du premier trimestre supérieurs aux attentes du marché.
Défense renforcée
Les valeurs du secteur de la défense ont augmenté après que Donald Trump a renouvelé mardi ses accusations contre l’Otan, répétant que ses membres ne paient pas suffisamment en échange de la protection des États-Unis.
Pour lui, les États membres doivent augmenter leur budget de défense à 5% de leur PIB, contre 2% actuellement requis.
Thales prend 4,23% et Dassault Aviation, qui a vendu 21 Rafale en 2024 contre seulement 13 en 2023, gagne 4,94%.
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