Bien que gênée par la météo, cette première édition du marché de Noël semble avoir convaincu la grande majorité des commerçants loueurs des chalets. Humeurs et réactions au dernier jour de son ouverture, ce mercredi 8 janvier
Les chalets du premier marché de Noël de Saint-Jean-de-Luz, place Foch, ont baissé leurs rideaux de bois ce mercredi 8 janvier, sous un ciel gris, incertain et venteux, fidèle à la météo qui aura marqué ses 40 jours d’ouverture. . Douze jours de pluie, un orage qui a entraîné la fermeture d’un week-end clé à la mi-décembre. On aurait pu rêver mieux…
« Nous n’avons pas été gâchés par la météo, mais c’est comme ça. Evidemment, il y avait moins de monde que s’il avait fait beau mais on a quand même bien travaillé pendant les vacances scolaires», a avoué, ce mercredi, l’unique vendeur de bijoux de cette première édition. Si certains préfèrent attendre avant de dresser un bilan définitif, d’autres parlent de résultats mitigés, mitigés, mais pas catastrophiques du tout.
« J’estime environ 10 % de chiffre d’affaires en moins que ce que j’avais anticipé en me lançant dans cette aventure. »
« J’estime environ 10 % de chiffre d’affaires en moins que ce que j’avais prévu en me lançant dans cette aventure », concède le joaillier. Egalement présente au marché de Noël de Biarritz, la famille à la tête de « La Chapellerie après la pluie » est elle aussi plutôt satisfaite. « Mon collègue Biarrot est resté ouvert jusqu’à 23 heures, car il y avait beaucoup de monde. Mais au final, nous avons fait à peu près les mêmes chiffres», raconte le représentant de l’entreprise déjà interviewé début décembre, peu après l’inauguration.
“Nous avons formé une équipe”
Au-delà des résultats financiers, l’effet « vitrine », apporté par l’exposition au marché, compense le désenchantement des jours les plus pluvieux. « Le chiffre d’affaires a évidemment été impacté par la météo. Mais c’est une belle opportunité de continuer à faire connaître l’entreprise et ses produits », explique le représentant d’Agour.
Présent au marché de Noël de Bayonne depuis sept ans, ce dernier observe une tendance similaire sur les bords de la Nive : « On a eu de très belles années là-bas, mais elle a été moins bonne cette année. Je pense que c’est pareil partout… »
« C’était moins bien à Bayonne cette année. Je pense que c’est pareil partout… »
Le mauvais temps du mois de décembre n’a pas complètement gâché la fête. Au-delà des récits, les commerçants du marché d’hiver de Luzien retiennent et soulignent une « très bonne ambiance » et une « grande entraide » entre exposants. « Nous étions tous indépendants mais, finalement, nous avons formé une équipe. Chacun a apporté sa contribution à la construction », souligne le chapelier luzien.
Une ambiance chaleureuse également partagée avec les clients. Moins présent que prévu mais fidèle. « J’ai des clients qui sont revenus quatre fois dans mon chalet sur la période », annonce, sourire aux lèvres, la gérante du chalet bijouterie. Cependant, certains ne manquent pas de constater, dans le même temps, un changement dans les habitudes de consommation. « Les clients sont plus attentifs : un poché de churros pour quatre personnes au lieu de deux auparavant, par exemple », observe le voisin du stand en question.
Enquête express rue Gambetta
A deux pas de la place Foch, dans la rue piétonne Gambetta, les commerçants interrogés cette semaine parlent de résultats au moins aussi bons que les hivers précédents, voire d’une hausse de l’activité. Du moins les commerçants de produits alimentaires. Chez Maison Pariès, les ventes ont explosé comme chaque hiver à partir du 24 décembre. « Nous avons très bien travaillé pour Noël et le nouvel an. La météo n’a pas eu d’impact significatif sur nos chiffres», précise un responsable. Chez Accoceberry ou encore dans la boutique Pascal Massonde, le bilan est également très positif. « Les quinze premiers jours de décembre ont été durs, mais les quinze derniers jours ont largement compensé. Nos ventes ont augmenté par rapport à l’année dernière », souligne le gérant d’Accoceberry.
Troupe à ?
Ouvert depuis le 30 novembre, le marché de Noël devait, à la demande de la municipalité, faire jouer la magie de Noël jusqu’au 8 janvier, soit après la Fête des Rois Mages en Espagne. Une décision prise pour animer la ville qui, selon de nombreuses voix, n’était « pas nécessaire ». « Le 8 janvier, tu te rends compte ? Je pense que nous sommes le dernier marché de Noël encore ouvert en France. Les derniers jours sont de trop», convenons-nous sur place.
Malgré les difficultés de cette année test, signe encourageant, la grande majorité des exposants rencontrés ce mercredi se disent prêts à renouveler l’expérience l’hiver prochain. La Ville a signé un contrat de trois ans avec le prestataire en charge de l’organisation : Bid’a’parc.
« Je pense que nous sommes le dernier marché de Noël encore ouvert en France. Les derniers jours sont de trop. »
Entendu de différentes manières dans les allées : « Si on retrouve la même équipe et la même ambiance, on signe tout de suite ! »