Paris (awp/afp) – Les Bourses se concentrent lundi sur la politique américaine après que Donald Trump a démenti une information du quotidien américain Washington Post selon laquelle le président élu envisagerait une augmentation des droits de douane plus limitée que prévu.
S’appuyant sur trois sources proches du dossier, le Washington Post a affirmé que les augmentations des droits de douane à l’importation, annoncées par Trump lors de sa campagne présidentielle, concerneraient tous les pays mais ne seraient appliquées qu’à certains secteurs sensibles, liés par exemple à la sécurité nationale.
“C’est faux”, a démenti Donald Trump sur son réseau social Truth Social.
« L’article du Washington Post, citant des sources dites anonymes qui n’existent pas, prétend faussement que ma politique de prix sera réduite. C’est faux. Le Washington Post sait que c’est faux. C’est un nouvel exemple de +fake news+”, a écrit le futur occupant de la Maison Blanche.
A Wall Street, les trois principaux indices ouvraient en hausse et vers 14H45 GMT, le Nasdaq gagnait 1,51%, le S&P 500 gagnait 0,99% et le Dow Jones gagnait 0,33%.
En Europe, la Bourse de Paris avance de 1,44%, portée notamment par les secteurs exportateurs comme l’automobile avec Stellantis (+4,25%), le secteur technologique avec STMicroelectronics (+7,01%) en pointe ou encore le luxe avec les géants Hermès. (+3,67%) et LVMH (+3,40%).
Francfort gagne 0,91%, porté notamment par le spécialiste des semi-conducteurs Infineon (+6,15%) et Milan 1,32%. Ailleurs sur le Vieux Continent, Londres est restée silencieuse (-0,09%). A Zurich, le SMI recule de 0,01%.
Dans le même temps, le dollar baissait fortement face à l’euro : la monnaie américaine reculait de 0,67% face à la monnaie unique, à 1,0377 dollar pour un euro.
Concernant les menaces de droits de douane qui pourraient être décidées par Donald Trump, Emmanuel Macron a déclaré plus tôt lundi que M. Trump “sait qu’il a un allié solide en France, un allié qu’il ne méprise pas”. qui croit en l’Europe » et a une « ambition lucide » pour la relation transatlantique.
Cela intervient dans un contexte où l’Europe est « confrontée à des prévisions de croissance modérées, à une instabilité politique et à des problèmes structurels en Allemagne et en France », rappelle John Plassard, spécialiste des investissements chez Mirabaud.
Lundi, les indicateurs ont illustré la morosité de l’économie de la zone euro.
L’indice PMI composite HCOB de la zone euro s’est établi à 49,6 en décembre, contre 48,3 en novembre. Bien que toujours inférieur à 50 – signe d’une contraction de l’activité – il s’agit d’un plus haut depuis deux mois.
“L’économie de la zone euro a terminé l’année 2024 dans un état fragile”, présente l’agence S&P Global, “les niveaux d’activité ayant diminué dans un contexte de baisse soutenue des nouvelles affaires et de l’emploi”.
Cette contraction est “entièrement imputable” à l’industrie, “l’activité de services ayant rebondi”, note l’agence qui a publié ces données.
En Allemagne, l’inflation a augmenté plus fortement que prévu en décembre, à 2,6 %, soit plus que l’objectif de 2 % fixé par la Banque centrale européenne (BCE).
Le pétrole et le bitcoin en hausse ___
Vers 14H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord montait de 0,76% à 77,09 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, grimpait de 0,83% à 74,58 dollars.
Bitcoin a gagné 0,75% à 99 224 $.
AFP/RP