C’est le BOSS qui le dit. Les entreprises et leurs salariés bénéficiant d’un véhicule de société électrique n’auront pas à mettre la main à la poche.
Le Bulletin officiel de la sécurité sociale (Boss) le confirme dans son édition du début de l’année. « Les modalités dérogatoires de calcul de l’inscription dans l’assiette des cotisations sociales de l’avantage en nature constitué par la mise à disposition d’un véhicule fonctionnant exclusivement à l’énergie électrique, qui prennent fin le 31 décembre 2024, seront prorogées par le Gouvernement qui envisage de publier un décret en janvier à ce sujet. Cette extension concerne également le régime applicable aux bornes électriques.
La réduction de 50% sur l’avantage en nature, ainsi que l’exclusion, dans le calcul, de la recharge mise à disposition par l’entreprise sont donc prolongées jusqu’en 2025..
Anticipation des revalorisations
En prévision de “la publication du futur décret” attendus en janvier, les plafonds de réduction applicables sont réévalués au 1er janvier 2025.
« L’évaluation de l’avantage en nature ne prend pas en compte les frais d’électricité supportés par l’employeur pour la recharge du véhicule et est calculé après application d’un abattement de 50 % dans la limite de 2 000,30 € par an », contre 1 964,90 € en 2024.
Le « mise à disposition par l’employeur sur le lieu de travail d’une borne de recharge pour véhicules fonctionnant à l’énergie électrique, l’avantage en nature résultant de l’utilisation de cette borne par le salarié à des fins non professionnelles est négligé, y compris pour les véhicules appartenant aux salariés. » Bien entendu, les frais d’électricité supportés par l’entreprise sur le lieu de travail ne sont pas comptabilisés comme un avantage en nature. Cela permet aux salariés de recharger leurs véhicules électriques sans dépenser d’argent, notamment « à des fins non professionnelles et pour les véhicules appartenant aux salariés ».
En revanche, si les terminaux installés chez les salariés, peut bénéficier d’un couvert par l’employeur (achat, installation, location, frais supplémentaires d’abonnement et d’utilisation) ceci est considéré comme un avantage en nature. Et donc soumis aux cotisations sociales selon les différentes situations. Un petit pas pour inciter les entreprises et les salariés à se tourner davantage vers les véhicules zéro émission.
Taxer davantage l’énergie thermique
Une grande majorité des voitures de société, estimées à plus d’un million d’unités, disposent d’une motorisation thermique ou hybride. Certes, le full électrique (+5,3%, 69 449 immatriculations) progresse au sein des flottes et représente désormais 13,8% des ventes B2B, contre 12,2% en 2023. Mais certains veulent augmenter le rythme de verdissement des flottes des entreprises et pointent une incohérence. concernant l’avantage en genre des moteurs thermiques. L’ONG Transport en Environnement considère la fiscalité sur les véhicules thermiques de société comme « une niche brune » dont le manque à gagner pour l’État approcherait les 4 milliards d’euros. Pour les frais de déplacement et de déplacement, « le régime fiscal accommodant dont bénéficient les voitures de société thermiques et hybrides s’apparente à une subvention indirecte aux énergies fossiles ».
Par ailleurs, l’évaluation précise entre usage privé et usage professionnel du véhicule pose question. Selon l’ONG, environ 20 % des véhicules de société sont des voitures. “statutaire”lié à « voitures personnelles » destiné aux cadres en complément de salaire. Et pour élever la légitimité de l’exonération de cotisations pour ces types de voitures ? Le vent souffle, les loueurs et les gestionnaires du parc souhaitent le statu quo sur le sujet. Mais le gouvernement pencherait pour une révision du barème des avantages en nature sur les véhicules thermiques de société. Un deuxième pas vers la décarbonation des flottes, en attendant l’apparition possible de sanctions contre les entreprises qui ne respecteraient pas leurs obligations légales de verdissement.