Triple meurtre de sa femme et de ses fils | Se déclarant femme, Al Ballouz est pour l’instant incarcérée dans un pénitencier pour hommes

Triple meurtre de sa femme et de ses fils | Se déclarant femme, Al Ballouz est pour l’instant incarcérée dans un pénitencier pour hommes
Triple meurtre de sa femme et de ses fils | Se déclarant femme, Al Ballouz est pour l’instant incarcérée dans un pénitencier pour hommes

L’assassin Mohamed Al Ballouz, qui s’identifie comme une femme depuis qu’il a décimé sa famille, purge le début de sa peine dans un pénitencier pour hommes en attendant son évaluation. Une décision qui risque d’apporter de l’eau au moulin, alors que le chef conservateur s’est prononcé avec fermeté sur ce dossier.

Publié à 14h42

Mis à jour à 15h13

Au terme d’un procès extraordinaire, Mohamed Al Ballouz, alias Madame Levana Ballouz, a été reconnu coupable mi-décembre des meurtres de sa compagne Synthia Bussières et de leurs fils de 2 et 5 ans. Le juge Eric Downs a alors condamné cette personne « sadique » à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

Quelques mois avant le procès, le père meurtrier a abandonné son identité masculine pour s’identifier comme femme. Elle a ensuite changé son apparence pour paraître féminine, en plus d’entreprendre des démarches pour changer légalement son nom. Elle a ensuite été transférée dans une prison provinciale pour femmes.

DESSIN DE MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Mohamed Al Ballouz, alias Levana Ballouz

« J’ai le droit d’être en harmonie avec mon identité de genre, en harmonie avec mon corps et en harmonie avec ma sexualité pour refléter ma personne et mon identité de genre comme je l’entends », a-t-elle déclaré. au procès, allant même jusqu’à se décrire comme une « mère » exemplaire et une « maman footballeuse ».

Rappelons que Mohamed Al Ballouz a poignardé sa compagne une vingtaine de fois, avant d’étouffer ses deux garçons avec un oreiller en septembre 2022 à Brossard. L’assassin a alors eu le culot, au procès, de rejeter la faute sur sa compagne Synthia Bussières.

Une fois condamné à la prison à vie, Al Ballouz s’est rendu dans une prison fédérale. Une politique interne du Service correctionnel du Canada (SCC) stipule que tout délinquant peut être incarcéré, selon sa préférence, dans un établissement pour hommes ou pour femmes, quel que soit son sexe à la naissance.

Pour l’instant, Al Ballouz est dans un pénitencier pour hommes pour effectuer une première évaluation pendant 60 à 90 jours. «Cela nous permet de déterminer le niveau de sécurité et l’établissement approprié en tenant compte de la sécurité du public, du personnel et des autres détenus», indique le SCC par courriel.

Les autorités pénitentiaires peuvent refuser un transfert si « des problèmes majeurs de santé ou de sécurité ne peuvent être résolus ». Rien ne garantit donc qu’Al Ballouz poursuivra sa peine dans un pénitencier pour femmes. Par ailleurs, le CSC a accepté à peine 12 demandes de transfert sur les 57 demandes formulées de 2017 à 2022.

Juste avant Noël, le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a fermement dénoncé la possibilité qu’Al Ballouz soit détenu dans une prison pour femmes, même s’il « prétend » en être une.

« Je n’arrive pas à croire que je dois dire cela : mais quand je serai Premier ministre, il n’y aura plus d’hommes dans les prisons pour femmes. Point final”, a écrit le leader conservateur sur le réseau social X.

Pierre Poilievre a ensuite ajouté, le qualifiant de « bizarre [weirdo] » la politique d’auto-identification des services correctionnels, car elle permet aux « hommes violents » d’attaquer une fois de plus les femmes dans une prison pour femmes. En anglais, il a utilisé les termes « où ils peuvent à nouveau s’attaquer à la femme ».

Avec Tristan Péloquin, La presse

 
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