« Le déficit sera le résultat des concertations et du chemin qui sera trouvé lors des concertations à Bercy et aussi pour le PLFSS [projet de loi de financement de la Sécurité sociale]. Nous allons donc d’abord régler ce dialogue», a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas dans son communiqué de presse du premier Conseil des ministres du gouvernement Bayrou. Ce dernier n’a pas confirmé une information du journal Le Mondeselon lequel le gouvernement vise un déficit public de 5,4% du PIB cette année, soit plus que les 5% ambitionnés par le gouvernement précédent, après un dérapage attendu à 6,1% en 2024.
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Consulter toutes les forces politiques
En vue de les associer à l’élaboration du budget 2025, dont la France est actuellement privée en raison de la censure du gouvernement de Michel Barnier le 4 décembre, les ministres de l’Économie, Eric Lombard, et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, ont prévu de consulter toutes les forces politiques représentées au Parlement. Les « premiers contacts » ont débuté le 30 décembre, mais les discussions débuteront formellement la semaine prochaine, selon le ministère de l’Économie et des Finances, qui n’a toutefois pas communiqué de calendrier précis.
Ces réunions, programmées jusqu’au jour de la déclaration de politique générale, feront l’objet de conclusions qui se traduiront « par des propositions gouvernementales modifiant le budget 2025 ». Sur l’avancement de l’examen du projet de budget, la porte-parole du gouvernement a indiqué qu’elle n’avait « pas encore de calendrier précis à donner », mais que « les grandes orientations seront probablement dans la déclaration de politique générale ».
En décembre, François Bayrou avait déclaré espérer une adoption du budget « à la mi-février », sans toutefois être « sûr d’y arriver ». Il avait précisé qu’il partirait de « la copie votée » au Parlement avant la censure. Dans un entretien à La Tribune dimanche, le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a précisé que le déficit serait inscrit dans le texte budgétaire à “un peu au-dessus de 5%” du PIB “afin de protéger la croissance”.
Un budget à redéfinir
Bercy n’a pas non plus confirmé que la prévision de croissance serait abaissée de 1,1% à 0,8% pour 2025, comme l’indique le journal. L’Avis.
En l’absence de budget, les mesures fiscales qui avaient été proposées par le gouvernement précédent ne peuvent être reconduites en tant que telles, a souligné Le mondenotamment la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, censée rapporter huit milliards d’euros en 2025. Concernant la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, qui devait en générer deux milliards, “elle ne peut pas être maintenue en l’état”, a déclaré Eric Lombard. au Monde. « Peut-être pouvons-nous trouver une autre mesure de solidarité qui produirait à peu près le même effet. »
Depuis le 1er janvier, une « loi spéciale » autorise les ministères à engager des dépenses dans la limite des crédits ouverts en 2024, dont seulement un quart a été débloqué.